La gestion de l’En Avant Guingamp n’est pas vraiment plus saine que celle du Stade Rennais ! Voilà ce qu’on peut conclure de la nouvelle vidéo « explosive » du journaliste Romain Molina.
L’En Avant recule dangereusement
Un mois après avoir décortiqué le fonctionnement du Stade Rennais, le journaliste indépendant Romain Molina est repassé par la Bretagne pour évoquer Guingamp. Le club est descendu en Ligue 2 à l’issue de la saison 2018/2019 et se bat désormais au deuxième échelon national, mais les luttes les plus âpres se passent dans les coulisses, au sein même des arcanes du club !
Romain Molina n’y va pas par quatre chemins, il y a désormais une lutte d’influence permanente et à tous les niveaux. Que ce soit dans le secteur administratif, du côté du marketing ou encore dans la formation, tout le monde se tire dans les pattes, mais tout cela n’est pas grand-chose par rapport à ce qui se passe au sein du conseil d’administration !
Deux camps s’affrontent, l’un comprenant le président du club Bertrand Desplat et ses protégés, l’autre réunissant les fidèles de Noël Le Graet, ancien homme fort de l’En Avant et aujourd’hui président de la Fédération Française de Football. Pour pimenter le tout, il faut savoir que le second est le beau-père du premier… et que les deux hommes ne peuvent pas se voir !
En toute logique, ces rivalités ont des conséquences sportives. Après la relégation, Guingamp connaît maintenant une saison médiocre marquée par l’irrégularité et un changement d’entraîneur en cours de route. Patrice Lair, arrivé en mai 2019, a été remercié fin septembre sous la pression des joueurs afin de faire la place à Sylvain Didot… désormais dans le viseur des « cadres » à son tour ! De quoi exaspérer les fans et notamment les ultras du Kop Rouge, qui, il y a quelques mois, appelaient à la démission du président Desplat.
Sans projet de jeu ni réelle direction sportive, l’En Avant semble s’orienter vers une intersaison mouvementée qui devrait faire des dégâts…
Le football français confronté à une crise historique
Romain Molina ne chôme pas en ce moment puisqu’il écrit un nouvel ouvrage et multiplie les vidéos sur sa chaîne YouTube, expliquant notamment les craintes actuelles des clubs français sur les conséquences de la pandémie de coronavirus et l’arrêt des compétitions.
Tout le « business » s’effondre et tous les plans prévisionnels tombent à l’eau, notamment à cause de la question des droits télé. Si les « petits clubs » ont d’ores et déjà touché une partie importante de leur part fixe, les gros n’ont en revanche touché que 60 % environ.
Ces clubs, comme Monaco et Bordeaux, payent aussi leur gestion calamiteuse basée sur le « trading » de joueurs. Il devrait y avoir moins de liquidité cet été dans les championnats étrangers qui piochent en L1 d’habitude donc moins de rentrées financières et des soucis pour équilibrer les budgets. Une « magouille » consistant à échanger les joueurs pourrait toutefois être la solution à la mode ces prochains mois.
Le ministère des Sports est de son côté on ne peut plus inquiet et imagine que la Ligue 1 et la Ligue 2 pourraient perdre 1,16 milliard d’euros.
Si le championnat ne reprend pas au plus vite, le foot professionnel français pourrait bien avoir un tout nouveau visage dans quelques mois et de nombreux clubs auront peut-être purement et simplement disparu de la carte.
Illustration : DR
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