Le 3 avril, Christophe Hondelatte, journaliste emblématique présentateur notamment de l’émission « Faites entrer l’accusé », s’est autorisé le tweet suivant : « Suis-je le seul à ne plus supporter les tirs continus du 1er RPIMa en plein centre-ville de Bayonne pendant ce confinement ? »
Un journaliste emblématique de la caste médiatique
Depuis 1985, Christophe Hondelatte occupe les antennes radio et télévisions. Entré à Radio France Pays basque, il est passé depuis par Radio France, France 2, RTL, BFM TÉLÉVISION, France 3 et Europe 1. Après avoir été grand reporter, il s’est concentré sur la présentation des journaux d’information et des émissions sur les faits divers comme « Faites entrer l’accusé » ou « Hondelatte raconte ».
En septembre 2003, c’est lui qui a créé sur RTL « On refait le monde », un débat quotidien après le journal du soir. Y participent essentiellement des représentants de toutes les sensibilités politiques du système de l’extrême gauche à la droite libérale.
En avril 2012, il sera contraint de s’en éloigner après s’être violemment emporté contre un de ses assistants.
Pourtant, lors des Radios Notes de 2017, 2018, 2019, « Hondelatte raconte » est récompensée en tant que meilleure émission de récit de l’année. Cela illustre sa place centrale dans la sphère médiatique.
Christophe Hondelatte ne supporte pas les militaires dans Bayonne
Confiné dans son logement de Bayonne, sis aux abords de la caserne du 1er RIPMA, le 3 avril, il a manifesté son mécontentement en raison du bruit des tirs d’entraînement de cette troupe d’élite par ce tweet :
Suis-je le seul à ne plus supporter les tirs continus du 1er RPIMa en plein centre ville de @VilleDeBayonne pendant ce confinement ? @SO_Paysbasque @JreneEtchegaray @HenriEtcheto @Bleu_Basque @Prefet64 @Armees_Gouv
— HONDELATTE (@hondelatte) April 3, 2020
Dans un entretien avec le journal Sud-Ouest, il en rajoute « C’est assourdissant, en pleine journée comme au milieu de la nuit, ces tireurs d’élite pourraient se calmer un peu ou aller s’entraîner au tir ailleurs en cette période de confinement, je ne sais pas moi dans la forêt landaise ou en zone non urbanisée. J’habite ici depuis toujours, c’est un souci récurrent, et c’est vrai que ces tirs, surtout depuis que les forces spéciales ont reçu de nouveaux fusils, plus puissants et… bruyants, c’est de plus en plus difficilement supportable ! ».
Mais, ce ne sont pas seulement les tirs d’entraînement qui le gênent, c’est la présence même de ces militaires dans sa ville de Bayonne :
« À un moment, il faudra peut-être se poser la question de leur maintien en pleine ville. Ce n’est pas très rationnel. Je suis un peu cash c’est vrai : mais là, ces tirs incessants, qui font un écho terrible ce n’est plus possible. »
Le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray n’a pas laissé passer une telle attaque et a tweeté pour défendre les militaires :
#Bayonne est une ville de garnison, c’est son histoire.
Régiment d’élite, le 1er RPIMA est aussi la fierté de notre Cité. Présent sur tous les théâtres d’opérations dans le monde, pour défendre notre liberté et les valeurs démocratiques, on lui doit respect et protection.— Jean-René Etchegaray (@JreneEtchegaray) April 3, 2020
Le respect des autres est-il vraiment une attitude répandue dans la caste médiatique ? Dans tous les cas, Christophe Hondelatte pourrait suivre un vieux dicton : « les plus gênés s’en vont ».
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