Les particuliers qui subissent déjà (notamment en tant que salariés ou entrepreneurs) de plein fouet la crise économique liée à la pandémie de coronavirus, ne pourront pas voir leurs loyers suspendus.
Dans un entretien accordé au journal Le Figaro le 8 avril 2020, Julien Denormandie confirme que dans les plans du gouvernement il n’y a pas d’aides pour les particuliers au niveau de leur loyer. Si les ménages les plus pauvres peuvent faire appel à certains fonds, c’est surtout sur le chômage partiel que le gouvernement compte pour que les Français payent encore leur loyer et leurs factures. « Suspendre les loyers aurait par ailleurs mis en difficulté certains propriétaires », déclare le ministre qui précise que des aides sont disponibles pour les ménages les plus modestes : « nous avons mis en place des accompagnements individualisés avec les bailleurs sociaux, quand il s’agit de locataires du parc social, et avec les Agences départementales pour l’information sur le logement, pour tout le monde. »
Un chômage partiel que beaucoup attendent encore de recevoir – des lecteurs qui doivent en bénéficier nous ayant expliquer n’avoir toujours rien touché au 8 avril….
Ce sont donc majoritairement les classes moyennes qui pourraient prendre de plein fouet cette crise : pas ou peu d’aides sociales, et une incertitude économique lourde (perte d’emploi à venir possible, faillite d’entreprise ou de PME…), avec en plus des charges qui vont augmenter. Pour le moment, c’est l’Etat qui paye (le chômage, le fond de solidarité) sans que l’on sache d’où sort l’argent et combien de temps cela pourra durer…
Le seul espoir du Gouvernement actuellement pour ne pas que la colère se répande comme une trainée de poudre ? L’illusion donnée aux ménages qu’ils ne perdent pas d’argent du fait qu’ils consomment moins en raison du confinement, et donc qu’il leur reste de l’argent pour s’occuper du budget logement (14% du budget des ménages, derrière l’alimentation notamment).
Un pari très risqué…
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