Nico (Lemovice) : « Il est normal que le rock nationaliste soit ostracisé car nous allons à l’encontre de tout ce que prône notre “belle” société cosmopolite »

Nous avions interrogé il y a quelques temps le groupe In Memoriam, groupe leader de la scène rock identitaire. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir Lemovice, un autre groupe, en provenance quant à lui de la scène rock nationaliste RAC (Rock against communism, un mouvement musical politisé fondé par Ian Stuart – chanteur du groupe Skrewdriver et issue de la contre culture skinhead dans les années 70)

Un style de rock contestataire, politiquement très incorrect, anti-système (finalement, un prolongement de ce que proposaient les punks des années 80, avant que certains ne se mettent à devenir tout, sauf des rebelles, malgré l’image qu’ils voulurent donner, le groupe Bérurier Noir en étant l’exemple même). Un rock sans concession, distillé par Lemovice (Limoges), groupe qui cherche, depuis plusieurs années, à faire de la musique de qualité, ce qui a souvent fait défaut à une scène dans laquelle certains voulaient avant tout hurler des slogans, plutôt que de séduire la jeunesse avec une musique attirante.

À l’heure où les principaux succès de YouTube s’appellent PNL, Nekfeu, et autres groupes d’un sous-rap faisant l’apologie du trafic de drogues, des armes, des filles faciles, et de la racaille de banlieue, signe que la bataille culturelle est très loin d’être remportée, Lemovice apporte, avec la violence de sa guitare et de sa basse, mais aussi parfois de ses paroles, « un autre son de cloche » à la musique. Et nous allons vous le faire découvrir, ci-dessous, avec l’interview de Nico, membre fondateur d’un groupe qui a plusieurs fois muté, et écumé les scènes très « underground » et confidentielles, de France mais aussi de nombreux pays d’Europe, et même de l’autre côté de l’Atlantique…

Breizh-info.com : Pouvez-vous présenter le groupe Lemovice, qui a énormément évolué en 20 ans de scène ?

Nico (Lemovice) : Tout d’abord, je tiens à saluer tous ceux qui nous suivent depuis tant d’années, les amis, les camarades et ceux qui ont fait avancer le groupe.

Je fais donc partie du groupe depuis le début. Nous avons commencé à jouer en 1999 sur la ville de Limoges. Nous venons d’ailleurs d’y fêter l’anniversaire des 20 ans du groupe par plusieurs concerts. Il y avait à l’époque une boutique de fringues du nom de « Spirit Of London » fréquentée par les neuskis, motards, punks et identitaires locaux. Le gérant de la boutique, Mike, et moi-même sommes devenus amis rapidement. J’avais 16 ans à ce moment-là et arrivais de la scène Punk (ayant déjà un groupe de musique). Mike, lui, était branché Oi/Rac (musique patriotique provenant d’Angleterre pour les non-initiés, mélangeant refrain scandé à la façon de chants de supporters de foot et rythmique Punk). L’idée nous est venue de monter un groupe afin de promouvoir nos idées nationalistes. En effet, je me suis intéressé à la politique assez jeune. Nous voulions également valoriser l’identité de notre ville. Après quelques tâtonnements, nous avons décidé de nommer le groupe Lemovice en hommage au peuple celte qui couvrait notre région. Dans mon école, il y avait « P’tit John », qui est devenu mon batteur. Après quelques essais de bassistes, David, de l’équipe du Spirit of London, intégra la formation (il rejoindra plus tard Bagadou Stourm puis Bordel Boys). Mike s’est mis au chant et moi-même à la guitare.

Après un travail de répétitions hebdomadaires et les premiers enregistrements, nous avons commencé les concerts en 2002. Il a fallu un peu de temps pour être accepté dans la scène identitaire où les concerts pouvaient être disons… assez sauvages. Je crois qu’à partir du deuxième concert organisé près de Limoges, nous avons eu l’honneur de la presse qui se demandait si nous n’étions pas des soldats allemands revenu hanter Oradour (je précise que non). À partir de cette période, nous avons commencé à jouer un peu partout dans l’Hexagone. En 2005, date où Mike, le premier chanteur, quitta définitivement le groupe pour être remplacé par moi-même où j’assumais alors la guitare et le chant. Nous attaquions alors les premières dates à l’étranger (Angleterre, Allemagne, etc.).

Concernant notre discographie, en 2002, nous sortons notre 1ère démo « Single 1999/2002 », regroupant des titres de diverses compilations telles que « France Explosion3 ».

2006 : le premier album du nom de « Lemovice » avec Mike au chant (enregistré en 2003-2004)

2009 : « Skinhead Living Dead » période Oi/Punk

2011 : « Oi le Tribute » qui rend hommage au groupe Oi français des années 80

2012 : Split avec le groupe italien Nessuna Resa

2013 : « Le Front des Patriotes », l’album du groupe plus influencé Metal

2015 : Split avec le groupe allemand Smart Violence

2019 : « Barricade »

Au fil des années, il y a eu de nombreux changements de musiciens. La première formation a donc tenu jusqu’en 2003. Ensuite, de 2003 à 2008, Waf à la batterie et Goglhead à la basse ont assuré le groupe. Enfin, de 2008 à nos jours, Björn, Snorr, Ardra Os et Crapüd ont été la formation qui a tenu le plus longtemps. Cette formation a changé l’âme du groupe en métallisant notre son (notamment sur l’album « Le Front des Patriotes ») et perdant ce côté Oi qui perdurait encore sur l’album « Living Dead ». Le batteur Ardra Os nous a quittés il y a 2 ans pour être remplacé par Tom, qui a géré à la perfection tous les derniers concerts.

Au long de toutes ces années de combat musical alternatif, le groupe a eu des hauts et des bas et plus d’une centaine de concerts à son actif. Nous avons joué dans pas mal de pays, comme en Italie, en Espagne, au Portugal, au Québec, au Brésil, en passant par la Russie. Nous avons balancé notre dernier opus « Barricade » l’année dernière sur fond de contestation des Gilets jaunes, un album dont le groupe et moi sommes très fiers du résultat et dont le thème est la fin de la civilisation occidentale.

Nous avons effectué un dernier concert en janvier de cette année (où à cette occasion nous avons tourné notre dernier vidéo clip) et mis le groupe en stand-by. En effet, les musiciens et moi-même avons des projets de vie à mettre en place et nous verrons bien ce que nous réserve l’avenir, mais Lemovice a bien vécu !

Breizh-info.com : Vous définissez-vous comme un groupe RAC (rock against communism) ou alors comme un groupe nationaliste tout simplement ? D’ailleurs, qu’est-ce que le RAC ou rock nationaliste au XXIe siècle et qu’est-ce qu’il représente ?

Nico (Lemovice) : Les 2 mon colonel, même si le communisme, sous sa forme originelle, a disparu et a été remplacé par un gauchisme que les bolcheviques n’auraient pas renié. Comme dans le roman d’Orwell, cette idéologie est dans toutes les sphères de la vie quotidienne française et le pire c’est qu’il n’y a même pas besoin d’un État violent pour que le peuple soit asservi. Donc, pour résumer, RAC (que beaucoup renomme aujourd’hui Rock anti-conformiste) ou rock nationaliste nous convient tout autant. Ah j’ai oublié de préciser que pour les gauchistes, nous sommes qualifiés comme un groupe de « sales fachos ». Pourquoi « sale » d’ailleurs ?

Aujourd’hui, ce style représente des groupes un peu partout sur la planète. Là où il est le plus actif actuellement reste l’Italie et l’Allemagne, mais par exemple au Japon ou en Amérique du Sud il y un bon nombre de groupes RAC. Comme définition à ce style je dirais que c’est un mélange brut entre patriotisme et Rock’n’Roll agresssif. Il est malheureusement en perte de vitesse depuis une dizaine d’années car peu de groupes prennent la relève.

Breizh-info.com : Vous avez sorti l’an passé un album intitulé « Barricade ». Placé sous le signe du mélange entre punk-rock et Metal. Vous avez définitivement abandonné la Oi ?

Nico (Lemovice) : « Barricade » est sorti en avril 2019. L’influence Oi reste toujours dans un petit coin de nos compositions mais il est vrai que le son du dernier opus est avant tout Punk Rock. Même le côté Metal est mis au second plan sur cette prod’ comparé au « Front des Patriotes », notre avant-dernier album. Souvent, les personnes associent notre musique à du Metal car le son des guitares est blindé de saturation, mais ce n’est qu’une apparence.

Je ne sais pas comment un groupe fait pour jouer tout au long de son existence la même musique mais en ce qui nous concerne nous avons évolué, nos goûts changent donc on n’a jamais stagné sur un style en particulier.

Breizh-info.com : Une question d’un non-initié. Le Black Metal semble avoir le vent en poupe, notamment sur la scène musicale dite « nationaliste » (avec notamment le groupe Peste Noire). Comment expliquez-vous le succès de cette musique qui, pourtant, brise les oreilles sans que bien souvent l’on ne comprenne le moindre texte ?

Nico (Lemovice) : Je ne suis pas persuadé que le Black Metal ait le vent en poupe en ce moment dans le milieu nationaliste, pour la simple raison qu’il y était déjà en place depuis longtemps. En effet, énormément de jeunes Blancs patriotes écoutent cette musique. Peste Noire est un ovni du B.M avec un mélange de chants traditionnels français, parfois de phrasé Rap, le tout accompagné d’accordéon et d’autres instruments incongrus. Pour revenir à ta remarque, P.N a marqué les esprits ces dernières années dans nos milieux et je trouve cela assez positif puisque les textes sont intelligents et subversifs. Cependant, hormis ce groupe et Baise ma Hache, le Black Metal français politisé n’est pas si prolifique que cela. Concernant l’appréciation du style, je suis quelqu’un qui, à quelques exceptions près, est peu enclin à apprécier le Black Metal.

Néanmoins, mes musiciens, quant à eux, viennent plutôt de ce côté-là. Aujourd’hui, j’écoute des groupes comme Sievehead, Civic, Holy Gray, Iena, Slimy Member qui n’ont rien à voir avec le B.M.

Breizh-info.com : Le rock nationaliste subit une censure médiatique en France dont n’est pas victime, par exemple, le rap, y compris le rap violent et haineux. Comment l’expliquez-vous ? Ne donnez-vous pas le bâton pour vous faire battre, en chantant par exemple un morceau comme « Soldat Maudit », qui est un chant allemand de la Seconde Guerre mondiale ? Pourquoi toujours revenir à la Seconde Guerre mondiale alors que nous sommes pleinement dans le XXIe siècle ? Pensez-vous vraiment toucher la jeunesse française avec ce type de morceau qui prête forcément à controverse ?

Nico (Lemovice) : La réponse est simple : le Rap a été promu par le système. En France, dès les années 80, notre bon Jack Lang a aidé à lancer une émission sur le Hip Hop à la télévision publique. Le groupe NTM était habillé ou sponsorisé par Jean-Paul Gaultier. En 1996, une loi a promulgué que la radio devait passer un certain quota de chansons françaises. À ce moment-là, on n’entendait que du Rock sur les ondes mais c’était chanté en anglais. La conséquence de cette promulgation a été le début de cette musique nauséabonde pour la jeunesse qui ne vante que le consumérisme, le plaisir immédiat et la haine de la nation : j’ai nommé le Rap. Il est normal que le rock nationaliste soit ostracisé car nous allons à l’encontre de tout ce que prône notre « belle » société cosmopolite, soit amour de notre identité, refus du métissage et surtout l’envie de se battre pour faire triompher nos idées. La conséquence est que quasiment chaque concert nationaliste doit être organisé de façon clandestine sinon la presse, les Antifas (c’est à peu près la même chose) et la préfecture font en sorte d’interdire nos événements.

Pour votre question à propos de la chanson « Soldat Maudit », à ma connaissance ce n’est pas un chant allemand, mais un texte provenant d’un carnet de chants militaires. Néanmoins, le refrain est un ajout de ma part faisant allusion aux volontaires français sur le front de l’est.

Pourquoi parler de ces événements passés ? Tout simplement car ces hommes ont été se battre jusqu’au bout de leurs forces dans un pays hostile qu’ils ne connaissaient pas dans le but de suivre leurs convictions. Je ne peux que respecter cela et je leur donne raison à 100 %. D’autant plus lorsqu’on sait ce qu’a fait le communisme en nombre de morts sans l’équivalent d’un procès de Nuremberg. Des personnes avec un tel dévouement n’existent plus aujourd’hui, il est donc normal de leur rendre hommage. Certes, nous sommes hors de l’actualité quand nous entonnons ces paroles, mais nous nous devons de prendre exemple sur des personnages concrets si nous voulons nous donner la force d’affronter ce système.

Breizh-info.com : Votre album parle aussi bien d’écologie que des corsaires, de Jeanne d’Arc, ou encore de la mondialisation. Quels sont les principaux messages que vous souhaitez faire passer ?

Nico (Lemovice) : Après plusieurs albums, il est important de trouver des thèmes qui sortent du lot. Nous essayons de ne pas tourner en rond. Le message principal de l’album est : n’oublions pas d’où nous venons et qui nous sommes. L’Histoire française fait partie intégrante de notre âme. Pour expliciter mes propos quand nous glorifions le corsaire Jean Bart, Jeanne D’Arc, les Poilus de la Première Guerre mondiale dans nos textes, c’est dans le but de garder la foi envers notre peuple, notre nation et de ne jamais baisser les bras. Nous avons vécu de terribles moments dans notre histoire et je crois que nous pouvons faire face à tout si nous retrouvons une cohésion avec nos proches et ne plus accepter « l’autre ».

Mais pour cela, il va falloir tout d’abord lutter contre notre individualisme endémique. La ligne de l’album « Barricade » est en premier lieu historique. Il énumère la lutte contre les tenants du mondialisme (État profond américain, banquiers internationaux, ONG, etc.) et par-dessus se greffe des thématiques comme l’écologie (même si j’aime peu ce terme dévoyé par l’extrême gauche) qui valorise de revenir à une agriculture régionale voire locale et ensuite recréer une industrie nationale et non transnationale.

Breizh-info.com : J’écoute le morceau « Gamin des bas fonds ». Ce qui m’amène à une question plus globale à la scène « skin/punk ». N’y a-t-il pas du fantasme, de la mythification, à propos d’un « âge d’or » de ce mouvement qui restait pourtant très marginal et minoritaire y compris dans les années 80 ? Encore une fois, est-ce qu’une telle chanson, qui décrit les péripéties d’une jeunesse ouvrière blanche et déclassée, parle encore à des jeunes, y compris nationalistes, qui ont un smartphone dans les mains à 7 ans, et qui s’offrent pour 100 € les Dr. Martens que les skinheads des années 80 volaient à des bourgeois ?

Nico (Lemovice) : Il n’est pas faux de dire qu’on peut mythifier telle ou telle tribu urbaine. Cependant, pour donner du crédit à la mienne, le mouvement skin a touché des centaines de milliers de personnes à travers la planète, des générations et des générations de jeunes sont passées par ce mouvement, donc je serais en désaccord de dire qu’il a été anecdotique. Le problème n’est plus de savoir qu’est-ce qu’il reste aujourd’hui à toute ces personnes qui ont transité dans ce milieu mais plutôt, ont-ils gardé des réflexes nationalistes, soutiennent-ils toujours les groupes identitaires en place ? Aujourd’hui, tous ces mouvements de rue ont quasi disparu. Ce qui reste de la jeunesse ouvrière blanche (si elle existe encore), c’est de l’individualisme profond. Les réseaux sociaux n’ont rien arrangé à cela.

Vous parlez d’un prétendu âge d’or de la scène skin/punk. Me concernant, je pense qu’il a existé. Je n’ai que trop peu connu les années 80 mais ma période de fin 90 à fin 2000 a été une période que j’ai vécue pleinement. Il y avait des camarades et des bandes dans quasi toutes les villes (mon équipe et moi passions notre temps de fin de semaine sur Clermont-Ferrand, Châteauroux, Bordeaux, Pau, etc.), des manifs, surtout sur Paris, qui de temps en temps partaient bien en live, des concerts dans toute la France. D’ailleurs, avec Lemovice, on a profité pleinement de cette période.

Breizh-info.com : Quelle est aujourd’hui en France l’audience des groupes de rock nationaliste, qui ne sont plus pléthore ? Finalement, le rock nationaliste n’est-il pas victime en France de son manque flagrant et global de qualité musicale – ce dont essaie de se démarquer Lemovice – du message assez décalé par rapport aux aspirations de la jeunesse, et enfin, d’une forme de marginalité parfois malsaine dans laquelle il se complaît depuis plusieurs décennies ?

Nico (Lemovice) : On ne va pas se mentir, l’audience est au plus bas niveau depuis 2015 (date de nos derniers gros concerts en France) pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il n’y a pas assez de groupes et quasi aucun groupe ne se crée. Ensuite, il y a eu l’affaire Méric et le fichage S, organiser (la plupart des organisations ont été dissoutes par les gouvernements successifs) et même assister à des concerts est toujours le parcours du combattant. Enfin, la jeunesse actuelle n’aspire qu’à être uniformisée, elle ne veut pas faire partie d’un groupe qui les isolerait de la masse, elle ne veut pas penser différemment. On peut parler de milieu groupusculaire mais quand, dans une ville comme la nôtre, nous étions jusqu’à il n’y a pas si longtemps que cela, une bande de 20-30 personnes, tu ne te considères jamais seul ou isolé. En effet, avec ta bande d’amis, tu te fais respecter facilement et il y a de l’entraide en cas de problèmes. Pour moi, appartenir au milieu nationaliste est avant tout appartenir à une communauté.

Breizh-info.com : Si l’on regarde notamment les tendances YouTube aujourd’hui, on trouve des clips de rap tout azimut. De PNL à Booba. Des titres que l’on retrouve partout, en boîte de nuit, dans les fêtes de village, sur les radios. Le rock nationaliste n’a-t-il pas échoué à capter la colère et la révolte d’une partie de la jeunesse qui se vautre en plein dans la société de consommation ultra connectée ?

Nico (Lemovice) : Comme je vous disais plus haut, le rap a été imposé il y a déjà de nombreuses années car le message creux qu’il diffuse ne va nullement éveiller les consciences. Au contraire, il abrutit et ne propose rien. Les groupes Punk ou Metal, même s’ils ne font pas tous à proprement parler de politique, ont en général une conscience sociale, des thèmes très variés et des textes intelligents.

YouTube met en avant ce qu’il a envie. Je m’explique : les tendances de cette plate-forme sont contrôlées. Par exemple, un des derniers clips de Peste Noire était tombé dans les tendances YouTube car il avait des centaines de milliers de vues en quelques jours. Dès que le réseau s’est rendu compte qu’ils promouvaient un groupe tendancieux, ils ont immédiatement enlevé P.N des tendances. A contrario, un clampin sans talent qui appelle à tuer les Blancs ou les flics n’aura nullement de problème pour sa diffusion. Le souci, c’est que YouTube est le réseau qui touche le plus de monde donc il devient difficile de s’en passer. Notre chaîne musicale Lemovice a été, il y a quelques mois (comme de nombreux autres groupes nationalistes), striké par la plateforme. Nous avions dépassé le million de vues (pour l’ensemble des clips). Aujourd’hui, les algorithmes du réseau ont changé, on ne fait plus autant de vues car nos contenus ne sont proposés qu’à un très petit nombre de personnes (on a besoin que ceux qui nous suivent partagent au maximum notre groupe et nos clips, tout comme les autres de la scène identitaire).

Le rock nationaliste n’a pas réussi à sortir la jeunesse de la bien-pensance. Je pense que pourtant nous étions la meilleure alternative pour les gamins qui avaient un esprit de bande, un code vestimentaire, un argumentaire politique très simple mais ultra efficace. C’est malheureux mais comment veux-tu toucher des personnes qui préfèrent soutenir le gros Booba ? Les réseaux sociaux que l’on croyait être une véritable alternative pour toucher un maximum de personnes sont finalement la tombe pour toute la créativité européenne. Un groupe qui a du talent ne pourra plus être mis en avant aujourd’hui car il faut être adoubé par le système. Et comme autre argument, je dirais que ça arrange bien les labels et autres majors de ne plus avoir de vrais groupes à produire. Le studio, la production et les concerts sont un investissement bien supérieur quand tu as des musiciens plutôt qu’un tocard qui fait un album à grand coup d’auto-tune écrit en 5 minutes sur les chiottes avec des paroles sur le shit, des vrai/faux ghettos de la CAF et d’amourettes de comptoir. Ça ne pourra jamais égaler le génie musical blanc des groupes qui ont marqué les 50 dernières années.

Breizh-info.com : Quels sont les groupes que vous conseilleriez aujourd’hui à des jeunes qui ont envie de découvrir le rock nationaliste, le rock contestataire, en français comme dans une autre langue ?

Nico (Lemovice) : Je vais vous donner un spectre large des groupes nationalistes que je conseille et qui sont au top sur la scène nationaliste.

  • Pour la France et la francophonie : In Memoriam, Fraction, Frakass, Légitime Violence, FTP, Humungus

  • Pour le monde anglophone : Fortress, Squadron, Brutal Attack, Max Resist, Bound for Glory, Offensive Weapon

  • En Italie il y a : Legittima Offesa, Gesta Bellica, Bronson

  • En Espagne : Jolly Rogers, Division 250, Estirpe Imperial

  • Au Japon : The Hawks, Aggro Knuckle

  • En Pologne : Obled

  • Au Brésil : Bandeira De Combate

  • En Russie et en Ukraine : Mizantrop, Brutto, Sokyra Peruna

Breizh-info.com : Où est-ce que les gens peuvent commander vos CD ?

Merci pour cette entrevue, longue vie à l’information sans concession de votre média.

Propos recueillis par YV

Photo : DR
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