Ce samedi, pas de chronique hebdomadaire avec sélection de livres. Ou plutôt si, mais spécialisée sur une maison d’édition en particulier, une maison d’édition militante : Auda Isarn.
Derrière cette petite maison d’édition à la longévité honorable, toute l’équipe de la revue https://reflechiretagir.com/, que les lecteurs de Breizh-info connaissent déjà. Une maison d’édition qui, en cette période de confinement, offre les frais de port à ceux qui commanderont sur son site, c’est donc le moment d’en profiter pour découvrir quelques pépites pour se cultiver, mais aussi pour se divertir. On saluera particulièrement la recherche systématique de l’esthétisme, dans le choix des couvertures notamment.
On vous a fait une petite sélection ci-dessous :
Chronique du 7e art
Avant d’être fusillé le 6 février 1945, Robert Brasillach a laissé, malgré sa courte vie, une œuvre d’un rare éclectisme et d’un talent inouï. Aussi à l’aise dans le roman, la critique littéraire et cinématographique, le théâtre que dans la politique ou la poésie, il incarnait un humanisme aujourd’hui bien disparu.
Dès l’âge de dix-huit ans, il amorçait une longue carrière de cinéphile et de critique du septième art, dans La Tribune de l’Yonne sous la signature de Jacques Tournebroche (pseudonyme emprunté à Anatole France). Suivirent Le Coq catalan, La Revue universelle, Gringoire, La Chronique de Paris, L’Appel, La Gerbe, L’Écho de la France, mais quasiment jamais Je suis partout où la critique cinématographique était assurée par son ami Lucien Rebatet (alias François Vinneuil).
Le présent volume rassemble tous les articles de cinéma que Robert Brasillach a publiés dans ces divers organes de presse de 1927 au 12 juillet 1944. Il témoigne de sa vision, de sa tendresse et de ce fameux « plaisir du cinéma », et complète ainsi la fabuleuse Histoire du cinéma coécrite avec son beau-frère Maurice Bardèche.
Rouge et jaune pour le Hussard
L’automne est proche. Le jour se lève sur le Cap Ferret. Victoria, une jolie poupée blonde de vingt-quatre ans, se réveille dans un Porsche Cayenne. À ses côtés, trois cadavres. Chacun une balle dans la nuque. Que fait-elle là ? Est-elle la meurtrière ? Ou la victime d’un odieux traquenard ? Elle n’aurait pas dû tirer sur son shit. Elle ne se souvient plus de rien. Des silhouettes inquiétantes ne tardent pas à surgir. Seule, Victoria n’échappera pas à ses poursuivants. Heureusement, son chemin croise celui de Julien Ardant, dit le Hussard. Cette nouvelle aventure du Hussard conduit le lecteur dans les méandres du monde des avocats et de la vigne.
Thierry Bouclier est avocat à la Cour. Il est notamment l’auteur d’un roman noir, Le Dernier des occupants, paru également chez Auda Isarn.
On n’oubliera pas non plus le Terminus pour le Hussard de notre confrère Xavier Eman (Paris Vox).
Le Criminel de guerre
« D’après vous, qui, parmi nous, ressemble le plus à un gardien de prison ? » En jetant cette phrase en plein conseil de rédaction, le grand patron de Mondial Magazine savait que tous les regards se tourneraient immanquablement vers Valentin Vey.
Celui-ci se retrouve donc chargé de se glisser dans la peau d’un maton pour faire un reportage sur le milieu carcéral. Las, l’affaire se complique quand un mystérieux prisonnier se suicide. Une enquête qui va mener notre Rouletabille (qui ressemble furieusement à Brigneau) de la grisaille des quartiers pénitentiaires parisiens aux beaux hôtels et villas ensoleillées de la Baie des Anges niçoise.
On retrouve là toute la verve succulente du Brigneau écrivain de polars (Le Notaire de Concarneau, Paul Monopol).
Grand reporter, écrivain, polémiste, militant politique, François Brigneau (1919-2012) est l’une des figures les plus brillantes et attachantes du nationalisme français de l’après-guerre.
Les Mystères de l’Externstein
En Allemagne, dans la région de Detmold, se dresse un spectaculaire groupe de rochers protohistoriques, travaillés par l’homme, dont l’origine et la destination ont donné lieu pendant plus d’un siècle à des discussions passionnées. Il s’agit du site de l’Externstein. Dans les années 1934-35, Wilhelm Teudt fouilla le site de l’Externstein et émit l’opinion qu’il était sans aucun doute le sanctuaire de l’Irminsul dont la destruction par Charlemagne avait marqué la soumission du pays saxon. Des voix s’élevèrent pour contredire cette thèse, notamment dans les milieux ecclésiastiques qui lui reprochaient son anti-christianisme.
Si on reconnaît aujourd’hui l’Externstein comme un possible lieu de culte germanique, certains y voient aussi l’ombre cachée du national-socialisme et de sa propagande culturelle. Avec la confusion de la fin de la guerre, en 1945, des mains inconnues firent disparaître tout ce que les archéologues avaient mis à jour. Le présent ouvrage renoue peu à peu le fil car Freerk Haye Hamkens était l’assistant de Teudt au moment des fouilles. Par ses propres moyens et en pleine guerre, il a ainsi sauvé les plans et les notes, et fait un rapport concernant les fouilles des années 1934-35. C’est ainsi qu’il apporte, pour la première fois depuis cent ans, des documents de première main sur l’Externstein.
Il donne ici des éclaircissements inédits et très complets sur le droit, la propriété, l’archéologie du site, tout en les reliant avec les apports de l’histoire de l’art mais également avec la tradition des légendes, des contes et des chansons populaires.
Le Ruisseau rouge
Hermann Löns (1866-1914) fut l’un des écrivains allemands les plus populaires du début du XXe siècle. On le connaît mal en France, hormis pour son célèbre roman Le Loup-Garou (Der Wehrwolf), paru dans les années 80 chez Art et Histoire d’Europe. Ce récit de résistance paysanne se déroulait sur la Lande de Lunebourg, pendant la guerre de Trente Ans.
C’est aussi une nouvelle de résistance à l’invasion qui ouvre le présent recueil. Le Ruisseau rouge raconte, en effet, la sourde rébellion des Saxons face au massacre des leurs à Verden par les troupes de Charlemagne, en 782.
Les dix nouvelles, inédites en français, contenues dans ce recueil sont un bel aperçu des thèmes chers à l’auteur : l’esprit de résistance face à l’envahisseur, le lien charnel et völkisch pour son Heimat (la Lande de Lunebourg pour Löns), les traditions et les communautés villageoises plutôt que le progrès prométhéen destructeur et déshumanisé, un amour véritable pour la Nature et la chasse (que les faux écolos dénoncent alors qu’elle est une des activités humaines les plus anciennes et traditionnelles), mais aussi le rire et la poésie pour mieux souligner tout cela.
Préface de Jean Mabire.
Je Suis Partout (anthologie 1932-1944)
Une anthologie de près de 700 pages des meilleurs articles (politiques, culturels) de l’hebdomadaire Je Suis Partout, couvrant toute l’histoire du journal (de 1932 à 1944). Retrouvez Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Céline, Henry de Montherlant, Jacques Perret, Thierry Maulnier, Lucien Combelle, Jean Azéma et bien d’autres signatures prestigieuses. Avec, cerise sur le cake, une cinquantaine de dessins (notamment du génial Ralph Soupault). Futur collector de textes totalement introuvables aujourd’hui ! (préface de Philippe d’Hugues).
Héros et héroïnes de l’histoire de France
Voici 24 héros de l’histoire de France racontés à nos enfants : des hommes de Lascaux à Saint-Exupéry, de Vercingétorix à Napoléon, de Charles Martel à Charette, de Bertrand du Guesclin à Céline, ou de sainte Geneviève à Louise Michel, ils sont tous là ! Chacun d’eux a, par son courage, son amour de la patrie, son désintéressement, montré des valeurs qui restent pour nous des exemples. Chaque héros est illustré par le talentueux Jean Combe. C’est vraiment le cadeau idéal pour vos enfants (ou ceux de vos proches), dans un bel album cartonné entièrement en couleur !
Pour découvrir d’autres livres de chez Auda Isarn ou commander, c’est ici.
Crédit photo : DR
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