En France, le tabac reste la première cause de mortalité évitable, avec environ 75 000 décès chaque année. Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, son rôle dans l’apparition de symptômes sévères du covid-19 alarme le monde médical. Cela, dans un contexte où nous savons d’ores et déjà que le tabac aggrave les maladies infectieuses pulmonaires (grippe saisonnière, la tuberculose, les pneumonies à pneumocoques ou la légionellose).
Présentant la cigarette comme un réel facteur de risque, une étude par The New England Journal of Medicine (nejm.org), basée sur près de 1 100 patients atteints du Covid-19 en Chine, a analysé que 14 % des non-fumeurs atteints du coronavirus développent une « forme sévère » de la maladie, ce chiffre montant à 21 % pour les fumeurs. Plus inquiétant encore, pour les « formes très sévères » du coronavirus : 5 % des non-fumeurs sont touchés contre 12 % des fumeurs. Une augmentation « de 133 % » (santelog).
Ces résultats peuvent s’expliquer par le fait que le covid-19, dans sa forme sévère, crée une inflammation des poumons et que le tabac, en fragilisant les voies respiratoires, réduit leur capacité à se défendre contre le virus.
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