Après la chute de près de 90% du trafic aérien en deux semaines, la plupart des aéroports régionaux ferment. L’aérogare de Nantes-Atlantique ferme à partir du 31 mars, la Bretagne n’a donc plus d’aéroports actifs, ceux de Rennes et de Brest étaient déjà fermés. L’aéroport d’Orly à Paris ferme aussi, ainsi que la plupart des aéroports régionaux.
A Nantes, l’aéroport ferme dès le 31 mars. C’est le dernier aéroport de Bretagne à être resté ouvert, après la fermeture le 3 mars de l’aéroport de Rennes pour resurfacer son unique piste et mi-mars de l’aéroport de Brest jusqu’au 3 mai prochain. La plateforme reste cependant ouverte pour les vols de fret, militaires et sanitaires. Il y avait ces derniers jours entre deux et trois vols quotidiens.
A Paris, l’aéroport d’Orly ferme le 31 mars pour la première fois depuis sa construction – il a perdu cette semaine 92% de son trafic, et encore 75% la semaine d’avant. A Roissy, qui a perdu 89 et 70% de son trafic aérien respectivement en deux semaines, la moitié des pistes sont fermées et le nombre de vols très restreint. Au Bourget, il y a encore une trentaine de vols par jour dont les deux tiers de sanitaires. Près de 80% des 6295 salariés des Aéroports de Paris ont été placés en chômage technique dès le 23 mars dernier.
Les aéroports de Lille, Biarritz (dès le 23 mars), Metz, la Rochelle, Pau Pyrenées (du 29 mars au 4 mai), Deauville (le 24 mars), Tours (pas de vols avant le 8 avril), Beauvais (le 26 mars) ont d’ores et déjà annoncé leur fermeture ; dans les DOM-TOM l’aéroport de Mayotte est fermé. A Bordeaux, elle est prévue la semaine prochaine – hormis les trois vols de fret quotidien, les vols militaires et sanitaires.
L’aéroport de Marseille a regroupé ses vols dans le hall B du terminal 1, le reste est fermé. Idem à Toulouse, où les quatre à cinq vols de la journée sont ramenés dans le hall D. A Nice, où il y a un peu plus d’activités, tout est regroupé hall 2.
C’est aussi une année noire pour la SNCF, déjà fortement impactée par la grève de décembre-janvier qui a occasionné 600 millions d’euros de pertes en 2019 et près de 300 début 2020, compensées par un plan d’économies et d’abandon d’investissements. Dorénavant, seuls 40 TGV sont maintenus chaque jour dans toute la France – 7% du trafic normal, et il n’y a plus de Ouigo.
Du côté de la RATP, 50 stations de métro sont fermées à Paris, le métro ne circule que de 6 à 22 heures, la fréquentation est tombée à 5% de la normale pour la RATP et 10% pour la SNCF en Ile-de-France. Cette fois, le pays et l’économie sont bloqués, le vieil objectif de la convergence des luttes est atteint. Mais pas grâce à la CGT, juste à un petit virus…
Louis Moulin
Crédit photo :DR
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