Un masque de plongée Decathlon est devenu une source d’espoir pour des malades comme pour des soignants en Italie puis en France, entre manque de respirateurs et manque de masques FFP2.
Coronavirus : ce masque Decathlon qui surgit du chaos
La période de pandémie que nous traversons est source de bien des surprises, tantôt tragiques, tantôt astucieuses. Et c’est ainsi que l’Histoire a sorti un masque de plongée Decathlon de sa vie de simple objet du rayon aquatique de l’enseigne bien connue des sportifs.
En Italie, pays durement touché par le Covid-19, face à la pénurie de matériel médical et notamment de respirateurs, il a fallu se montrer malin. C’est ainsi qu’un médecin et plusieurs ingénieurs italiens ont eu l’idée de se servir du désormais célèbre masque de plongée Easybreath Decathlon pour remplacer les respirateurs manquants. Le recours à un masque respirateur est en effet un impératif pour les patients ayant leurs poumons gravement atteints par le virus afin d’assurer une bonne ventilation.
Plus précisément, c’est une collaboration entre le docteur Renato Favero, de l’hôpital de Gardone Vol Trompia, et l’entreprise Isinnova localisée à Brescia et spécialisée notamment dans la création de valves d’urgence pour respirateurs avec une impression 3D, qui a permis de mettre au point ces respirateurs pour le moins inattendus. Ne restait alors plus qu’à contacter Decathlon Italie afin de se mettre en rapport avec les ingénieurs de la marque pour obtenir les plans techniques du masque de plongée Easybreath.
À quoi ressemble le masque de Decathlon ?
Ce masque Easybreath, créé en 2017 par la marque Subea et présenté comme étant « le premier masque facial de snorkeling pour voir et respirer dans l’eau aussi facilement que sur terre », est doté d’une vitre unique recouvrant tout le visage.
L’intérêt de ce masque est donc de permettre à son utilisateur de respirer à la fois par le nez et par la bouche. L’objet est doté d’un tuba à son sommet.
Quant à la version désormais utilisée par certains services médicaux italiens, des raccords ont été réalisés avec une imprimante 3D pour relier le masque aux tubes hospitaliers. Des premiers essais ont fait état de résultats encourageants, en précisant toutefois que les patients sur lesquels sont utilisés les nouveaux respirateurs doivent en amont signer une déclaration d’acceptation de l’utilisation d’un appareil biomédical non certifié.
Le masque testé par les marins-pompiers de Marseille
Qu’en est-il en France ? Decathlon travaillerait et accompagnerait techniquement quelques centres de recherches, selon une porte-parole de l’enseigne. Avec des tests en cours de réalisation. Mais la marque rappelle en parallèle (et à juste titre) qu’elle n’est pas spécialisée dans la fabrication de produits à usage médical. Nous aurions presque tendance à l’oublier alors que l’approvisionnement en matériel médical pour les structures de soins est l’un des points les plus négatifs de cette crise sanitaire du coronavirus.
Par ailleurs, des marins-pompiers de Marseille se seraient eux aussi dotés du masque Easybreath dans certaines de leurs ambulances de réanimation. Cette fois, il est question pour les marins-pompiers de se protéger des projections liées aux maladies infectieuses lors des intubations. Tout en sachant que ce masque ne protège pas d’une contamination par le coronavirus, faute de preuves scientifiques. Des stocks de masques FFP2 bien gérés par l’État français auraient alors éviter à tous ces soldats en première ligne face au Covid-19 bien des contorsions.
Crédit photo : Capture Youtube
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine