Avec la propagation du coronavirus, on assiste aussi à l’arrivée de nombreux faux médicaments sur les marchés. Soyez prudents !
De faux médicaments se répandent face au coronavirus
Le danger est partout dans cette crise sanitaire du coronavirus. Y compris parmi les médicaments commercialisés. L’agence européenne de police Europol a ainsi alerté le 25 mars, par l’intermédiaire de l’un de ses porte-paroles, que « des millions de produits prétendument capables de guérir ou de combattre le (nouveau) coronavirus ont été retirés de la vente ces dernières semaines ».
Tandis que l’intérêt pour les médicaments n’a pas été aussi présent depuis fort longtemps parmi les populations à travers le monde, ce sont des millions de faux médicaments mais aussi de dispositifs médicaux ou encore de masques contrefaits qui « inondent » le marché. Tous ces produits étant bien évidemment vantés comme des remèdes face au Covid-19.
4,4 millions de faux médicaments saisis
À l’origine de ces déclarations d’Europol, une vaste opération ayant eu lieu au début de ce mois de mars. À travers 90 pays, ce sont 4,4 millions de faux médicaments qui ont été saisis. En parallèle, ces menées ont permis le démantèlement de 37 groupes de criminalité organisée et l’arrestation de 121 personnes.
Mais l’opération s’est aussi réalisée sur le web, avec la fermeture de de 2 500 liens frauduleux qui renvoyaient vers des produits remèdes au coronavirus. Outre des sites classiques, les réseaux sociaux, marchés en ligne et autres sites d’annonces étaient aussi utilisés par les criminels.
L’apparition de la pandémie de nouveau coronavirus a fait de la vente de produits sanitaires contrefaits ou de qualité inférieure « un domaine d’activité criminelle clé », observe Europol, ajoutant que des groupes criminels « profitaient de la situation en inondant les marchés de produits contrefaits en réponse aux pénuries ».
Quelles contrefaçons contre le Covid-19 ?
Dans ces conditions, comment les acquéreurs peuvent-ils savoir s’ils font partie des victimes potentielles de ces pratiques ? Europol a précisé que, parmi les produits saisis, il s’agissait notamment de médicaments antiviraux, d’antibiotiques, de paracétamol, d’ibuprofène. Mais aussi d’antipaludiques, tels que la chloroquine et l’hydroxychloroquine. Ces deux derniers étant particulièrement prisés depuis quelques jours.
Par ailleurs, l’appel à la prudence concerne aussi de prétendus vaccins vendus illégalement, tout comme des désinfectants pour les mains ainsi que des tests de diagnostic.
Avec une simple recherche Google, il est assez simple de constater depuis quelques semaines la multiplication de nouveaux sites en lien avec le coronavirus et dont plusieurs ont des buts malveillants. En effet, la commercialisation de faux médicaments n’est pas le seul moyen d’arnaquer les internautes : de faux appels aux dons sont aussi mis en place par les malfaiteurs. Le recueil de données personnelles est également une pratique frauduleuse recensée. Dans ces conditions, Europol peut légitimement parler de « domaine d’activité criminelle clé » en ce qui concerne cette nouvelle économie. Ouvrez l’oeil !
AK
Crédit photo : DR (Photo d’illustration)
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