Étrangement, ces temps-ci, nous assistons au retour à la Terre-mère des Parisiens et autres cannibales… Carnivores, tendez vos assiettes ! Les Vegan(es) ne vaincront pas – No pasaran !. Vous souvenez-vous de cette chanson de Pierre Dupont ? Non, forcément. L’agri-bashing est passé par là. Pourtant, la chanson était un épouvantable supplice à supporter aux repas de mariage, quand la voix biscornue d’un ténor y allait de ses effets. La musique lancinante couvrait des paroles ahurissantes de méchanceté conjugale qui venaient après un éloge du travail des beuhs… Cela parlait, au début, du sillon que « deux grands beuhs blancs tachés de roux » traçaient sans morfler à hue ou à dia dans la jachère… Tss ! Et tout de suite, on passait à la moutarde avec ce refrain :
S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme, eh bien ! j’aimerais mieux
la voir mourir, que voir mourir mes bœufs.
Je ne sais pas… mais moi j’ai toujours eu un haut-le-coeur à écouter ça. Je me demande ce que fichent les perruches qui épurent les mœurs et les dires en ce moment. Elles n’ont sans doute pas entendu les paroles de Pierre Dupont ? Je dénonce… hi hi hi.
Il y aurait, à Marseille, un sachant-sachant-trouver qui attire les foules et que ses cheveux longs font bannir des costumes-cravatés. J’ai le plus grand respect pour les trouvailles de ce grand sorcier qui, sur bien des plans, ressemble à Panoramix, le bon druide à la potion magique du village gaulois (celte garanti). Pourquoi ne le laisse-t-on pas faire ? M’est avis que les entourloupes abondent dans le milieu des médicis (et je pèse mes maux – je dis bien mes maux). Pour moi, je dois à la science homéopathe de me soigner à la merde de putois – si si, Mephitis putorius, que ça s’appelle en latin de labo. Cinq granules deux fois par jour… j’en prends trois fois, ça me garde. Si je vous le dis…
La merde de putois c’est épatant. D’abord, ce n’est pas exactement du caca mais un extrait des sécrétions des glandes anales de ladite bestiasse. Le putois est un mammifère de la famille des Mustélidés qui est surtout connu pour « la substance nauséabonde qu’il dégage systématiquement » en cas d’urgence. C’est ce liquide malodorant qui est utilisé dans la fabrication du remède homéopathique Mephitis putorius. Voilà un remède indiqué, n’en déplaise aux Homais, en cas de bronchites ou d’affections pulmonaires. Il agit dans le cas de toux violentes provoquant une sensation de suffocation… au point que, la nuit, le patient a l’impression de vivre sa dernière heure. Vous me suivez ?… En cas de quintes de toux sévères, Mephitis putorius 9 CH est conseillé à raison de cinq granules par prise. Les granules sont à laisser fondre sous la langue. J’en prends trois fois, ça renforce…
« Hormis, je cite la notice, sa principale indication pour le traitement des affections respiratoires, cette substance est aussi recommandée pour traiter certains troubles du comportement. Mephitis putorius peut aussi être utilisé chez les personnes qui souffrent de spasmophilie. La spasmophilie n’est pas une maladie en soi, il s’agit d’une réaction psychique et physique de l’organisme souvent due à une carence en magnésium. Les spasmes apparaissent sur plusieurs parties du corps et atteignent les muscles et les articulations. Elles peuvent se manifester sous plusieurs formes : fourmillement, crampes musculaires, contractions utérines, colites ou douleurs articulaires. »
Je ne voudrais pas être accusé d’exercice illégal de chamanisme. Je préfère la vie aux champs comme la plupart des inquiets qui s’empilèrent l’autre dimanche à la gare Montparnasse, certains d’emporter leurs miasmes chez leurs cousins vivant à l’Ouest. Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter ça ?
MORASSE
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