Alors que l’Union Européenne ferme ses frontières, les Etats membres s’écharpent sur l’approvisionnement en masques, que les peuples se demandent pourquoi leurs gouvernements ont pris conscience si tard du danger, la question de l’ avenir de l’UE se pose à nouveau.
D’après Enrico Letta, l’ancien Président du conseil des ministres italien, le coronavirus, c’est peut-être la crise finale de l’idée européenne. En effet, l’épidémie de coronavirus est un test pour l’UE. Et l’on a échoué. Au moment de crise que nous vivons, l’illusion qu’il existe une solidarité européenne a volé en éclat. Face à l’épidémie, les pays européens ont agi selon le principe « chacun pour soi » en remplaçant la valeur d’une vie humaine par l’ intérêt économique. Or, l’Italie a été forcée de se tourner vers la Chine, Cuba et le Venezuela pour obtenir de l’aide tant matérielle qu’humaine.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a prévenu que si l’UE laissait tomber l’Italie, « elle ne s’en relèvera pas », appelant les Etats membres à « se rassembler » pour faire face à la crise du coronavirus. « Si c’est le chacun pour soi, si on laisse tomber certains Etats, si on dit à l’Italie, par exemple, « débrouillez-vous tout seuls », l’Europe ne s’en relèvera pas », a affirmé le ministre sur LCI.
Aujourd’hui, l’Italie a réclamé que le Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d’aide aux pays membres de la zone euro en difficulté financière, soit utilisé sans conditions pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Si la Bruxelles ne l’accepte, l’Union Européenne sera finie.
Andréa Bernard
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine