Hongrie – Via Visegrad Post -Le Premier ministre hongrois participait ce lundi à la conférence de presse des responsables de la lutte contre l’épidémie de coronavirus en Hongrie, qui se tient quotidiennement depuis plus d’une semaine.
« Ce matin, nous avons examiné la situation et pris des décisions, » a notamment déclaré le chef du gouvernement en développant les quatre lignes de défense (santé, armée, police et économie) sur lesquelles s’articule la réaction des autorités gouvernementales du pays, à l’aide d’un comité spécial composé de dix cellules d’action (éducation, mise en place des hôpitaux mobiles, entreprises stratégiques, coordination internationale, communication, gestion de l’ordre juridique particulier, finances, redémarrage de l’économie, recherche (sur le virus), protection des frontières) lancé le 13 mars.
Il y a suffisamment de lits d’hôpitaux
Dans le domaine de la santé, tout est mis en œuvre pour avoir suffisamment de matériel (équipements de protection, respirateurs, masques, etc.). « Il y a suffisamment de lits d’hôpitaux et les lits d’hôpitaux militaires sont en attente. Nos médecins sont prêts, il y a 24 643 personnes pouvant apporter des soins médicaux, » a déclaré Viktor Orbán. « Désormais, tous les médecins et infirmières travaillant dans une unité de soins intensifs recevront un masque spécial, ceux qui travaillent dans des autres unités recevront un masque chirurgical, et toute personne soupçonnée d’être infectée devra porter un masque. »
L’armée hongroise est mobilisée pour aider là où cela est nécessaire : « Nous avons 33 950 soldats et réservistes professionnels qui peuvent être déployés, » a indiqué le Premier ministre conservateur-chrétien Viktor Orbán. Elle a déjà été déployée pour sécuriser certaines entreprises de première importance, garantissant le bon fonctionnement des services vitaux à la bonne marche du pays.
Frontières fermées et couloirs humanitaires
Pour ce qui est de la police, elle est notamment affectée à la garde des frontières qui ont été fermées la semaine dernière, tandis que des couloirs humanitaires ont été mis en place pour permettre aux étrangers de traverser la Hongrie pendant la nuit. Par ailleurs, l’ordre public est assuré : « Nous pouvons déployer un total de 139 684 personnes pour faire respecter la loi. »
Enfin, dans le domaine économique tant pendant la crise sanitaire que pour la suite, des allègements fiscaux, des reports d’échéance notamment des dettes fiscales, des aides aux médias, etc., ont été annoncés. « Ces mesures sont conçues pour protéger les emplois. Ceux qui ont perdu leur emploi doivent être aidés à trouver un nouvel emploi dès que possible. »
« Nous surmonterons ensemble » ces temps difficiles
Dans l’immédiat, la priorité reste cependant de faire face sur le plan sanitaire. Un défi de taille pour la Hongrie, pas préparée à une telle catastrophe, tout comme pour la plupart des autres pays européens. Il y a, à ce jour, 167 personnes infectées par le virus en Hongrie, 27 d’entre elles sont malades et neuf se trouvent en danger de mort. « Les temps qui viennent seront difficiles, et nous ne les surmonterons que tous ensemble, » a conclu Viktor Orbán, se voulant rassembleur avant le vote de « pleins pouvoirs » dénoncé par une partie de l’opposition.
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