Sortie le 4 mars, une bande dessinée apocalyptique imagine que le pays, suite à une crise sanitaire, écologique, migratoire et économique, sombre dans le chaos.
Une nouvelle forme de grippe contagieuse et mortelle fait cette année des ravages. Sa dangerosité a été sous-estimée. La crise écologique, économique et sanitaire devient mondiale. Des millions de migrants affluent vers l’Europe. Les écoles et les universités restent fermées. L’état d’urgence vient d’être décrété. L’armée vient en renfort pour faire respecter par la population les zones de quarantaines. Le pays sombre dans la guerre civile.
A Berne, en plein été. Dans cette ville suisse, la situation empire. Liam rentre chez lui en voiture, sur une autoroute déserte. Il croise des véhicules militaires. En raison de l’aggravation de la conjoncture économique, il a été licencié. Il tente par téléphone de prévenir sa femme, infirmière, mais celle-ci reste injoignable à l’hôpital saturé par le nombre d’infectés. Dans son appartement, Liam retrouve ses enfants Sophie et Max. Lors du pillage de la boucherie, son ami Thierry a récupéré des côtes de bœuf. Le lendemain, Liam apprend que son épouse a succombé à la grippe. Malgré l’odeur pestilentielle des cadavres en décomposition, on enterre maintenant les victimes par centaines dans des fausses communes. Les non-contaminés se battent dans les rayons quasi-vides des supermarchés.
La violence urbaine s’accentue. Les hordes de pillards sont difficilement contenues par les forces policières parfois aidées par une milice paramilitaire. Liam ne pense plus qu’à protéger ses enfants dans son pays ravagé par un virus inconnu. Ne trouvant plus de nourriture, il décide de fuir avec sa famille…
Lorsque Jared Muralt, Suisse germanique, a commencé à dessiner ce récit apocalyptique, l’épidémie du Covid-19 (ou coronavirus) n’avait pas encore fait son apparition. Il imagine une forme de grippe encore plus mortelle que le Covid-19. Son dessin réaliste rend vraisemblable ce récit particulièrement bien mené.
Six tomes sont prévus pour cette nouvelle série qui résonne terriblement avec l’actualité.
Kristol Séhec
La Chute, Tome 1, 72 pages, 15 euros. Futuropolis.
Illustrations : DR
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