Conseiller municipal dans la majorité en 2008 avant de rejoindre l’opposition, Norbert Samama était déjà candidat en 2014. Il recommence en 2020, alors que trois listes s’opposent au Pouliguen. Interview.
Breizh Info : Norbert Samama, quelle est votre étiquette ?
Norbert Samama : Il n’y en a pas. Personne n’est encarté. Je suis élu d’opposition, j’étais divers droite. J’ai 51 ans, je suis marié, deux enfants, je suis chef de projets de développement dans un grand groupe mutualiste.
Breizh Info : Que proposez-vous pour réveiller le Pouliguen, un peu endormi à l’ombre de la Baule ?
Norbert Samama : Nous ne sommes pas là pour nous servir mais pour servir les citoyens, nos colistiers ont signé une charte éthique. Il faut relever les défis du Pouliguen – accentués ici, notamment en matière d’autonomie des personnes âgées, la fracture numérique – remettre de la vie à l’année alors que la saisonnalité est de plus en plus criante, et revenir au premier plan dans la Presqu’île.
Breizh Info : vous proposez 14 millions d’investissements et deux parcs ?
Norbert Samama : Nous avons un site exceptionnel, les Korrigans, avec deux bâtiments à réhabiliter et à ouvrir. On veut lancer un centre culturel nouveau, et on a l’accord de l’institut de cancérologie de l’Ouest pour installer un pôle anti-cancer au Pouliguen. Nous voulons aussi conserver nos deux groupes scolaires pour attirer les familles.
Breizh Info : l’enjeu, c’est la démographie ?
Norbert Samama : Clairement. On a fait l’audit du foncier communal, on est en mesure de réaliser un nombre e logements intéressant via le bail réel solidaire, qui permet de proposer des logements à 50% en-dessous du prix du marché, à condition qu’il s’agit de résidences principales, tout en gardant la maîtrise du foncier – la revente et la plus-value sont encadrées. C’est un bail où les propriétaires le sont de leur logement et louent pour une somme symbolique le terrain, de 90 ans, rechargeable à chaque revente.
Breizh Info : que pensez-vous d’une éventuelle fusion avec la Baule ?
Norbert Samama : Il n’en est pas question ! Souvent, je compare la situation avec Deauville et Trouville, chacune a son âme. Nous on a tout un travail à faire pour mettre en valeur la spécificité du Pouliguen, si c’est une copie conforme de la Baule, on va perdre notre attractivité.
Propos recueillis par Louis-Benoît Greffe
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