Le 3 mars dernier, pour son meeting de campagne en présence de Nicolas Bay, député européen et membre du Conseil National du RN, la mairie de Nantes avait affecté la salle municipale appelée « Maison des syndicats » à Éléonore Revel, candidate du Rassemblement National pour les élections municipales à Nantes.
Comme nous l’avions relaté, celui-ci n’a pas pu se tenir en raison du barrage violent, mis en place par la CGT et d’autres militants gauchistes dont Jean Brunacci, porte parole du syndicat « solidaires », pour interdire l’accès de la salle aux citoyens qui s’y rendaient. Le 26 novembre 2019, Anne Hélène Dorison, journaliste de Ouest France, avait dressé un portrait très élogieux de Jean Brunacci sous le titre « ce révolté bien élevé », ce qui en dit long sur les choix idéologiques de ce quotidien.
Cette agression pose la question de ce qui a pu motiver le choix de cette salle par la mairie de J.Rolland.
En effet, en octobre 2019, la mairie de Nantes avait également donné cette salle à l’association des amis de la librairie Dobrée pour une conférence de l’essayiste Laurent Obertone, qui devait avoir lieu le vendredi 25. Aussitôt, la CGT et ses comparses avaient déjà protesté et saisi la préfecture et la mairie pour l’interdire en adressant un courrier menaçant :
« Vous comprendrez aisément que la tenue de cette manifestation dans une salle municipale, qui plus est dans la maison des syndicats, lieu symbolique, n’est pas acceptable pour notre organisation, notamment… Le risque de troubles à l’ordre public est important si cette réunion provocatrice est maintenue. Plus largement, la CGT demande que cette conférence ne puisse avoir lieu ni à la maison des syndicats ni ailleurs, car les thèses défendues sont xénophobes et racistes. La CGT appellera la population à manifester si cette conférence n’est pas interdite,…
Dans l’attente de votre décision que nous attendons avec intérêt, nous nous tenons prêts à toute initiative pour empêcher en place publique à Nantes les discours haineux et porteurs de troubles sociétaux.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, nos salutations distinguées.
Pour le CGT de Loire Atlantique
Fabrice DAVID, secrétaire général »
De ce fait précédent, les services de la mairie savaient parfaitement que le meeting du RN provoquerait la même réaction.
Johanna Rolland pouvait-elle l’ignorer ? Alors, qu’espérait-elle en prenant une telle décision ? Comment expliquer que ni elle ni le préfet n’aient prévu de poster des forces de police suffisantes pour garantir l’accès de la salle compte tenu de telles menaces ?
Elle n’a d’ailleurs pas protesté contre cette grave atteinte au débat démocratique, ni d’ailleurs Mmes Laernoes, Medkour, Oppelt et Garnier, silence révélateur de leur prétendu attachement aux valeurs républicaines « Liberté, Égalité, Fraternité ».
JFL
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