Vendredi avait lieu à Nantes le meeting de Margot Medkour, candidate d’extrême gauche à la mairie de la capitale historique de la Bretagne. Un meeting suivi d’une soirée, qui fut longue, près de quatre heures, mais durant laquelle l’ambiance était plutôt festive et cordiale. Contrairement aux exactions de l’extrême gauche comme en début de semaine dernière, personne ne « s’amuse » à attaquer ou à perturber leurs meetings…
Un buffet léger à disposition des participants, bar avec bières et jus de fruits à disposition pour se désaltérer. La scène pour patienter était occupée par trois musiciens et un chanteur en langue anglaise. Point de barde breton à l’horizon.
Parmi les 500 participants présents, beaucoup de curieux, mais aussi des syndicalistes, des enseignants nostalgiques d’une gauche dure et musclée, mélenchonistes, militants associatifs de tous poils, une poignée de Gilets jaunes, nombre de jeunes insoumis et idéalistes, des écologistes militants, féministes et bobos. Tout cela formait un mélange hétéroclite mais peu représentatif des quartiers dits « populaires ». Contrairement à la société « inclusive » prônée pour les autres par l’extrême gauche, il s’agissait d’un meeting à très large majorité blanche. Les quartiers dits « populaires » pour ne pas dire immigrés, n’avaient visiblement pas été invités…
En première partie de la soirée, comme à la messe, on demande aux participants de serrer la main de son voisin (en pleine période de coronavirus…), de faire sa connaissance, de se présenter… pourquoi pas.
Mais le moulin à prière se met vite en marche ; les candidats de la même chapelle des communes voisines de Nantes se succèdent à la tribune : Rezé, Vertou, Bouguenais, La Montagne, Saint Sébastien, mais aussi Rennes avec sa tête de liste radicale féministe au discours caricatural, et enfin NANTES.
Tous récitent le même chapelet, avec un talent très inégal et souvent médiocre. La tête de liste nantaise Margot Medkour parvient à chauffer la salle avec des incantations répétées sans cesse accompagnées du mot « populaire » et appelant à la lutte et à la résistance. Concernant les idées, quelles sont-elles ?
- Occuper tous les espaces de contre-pouvoirs ;
- placer « l’humain » au centre de la vie, de la ville ;
- instaurer la souveraineté populaire : ateliers communaux, le peuple aux commandes, comités de citoyens…
- justice sociale, lutte contre « les discriminations » et anti-racisme ;
- sauver la planète ;
- arrêter la métropolisation et le bétonnage (ce qui est une bonne proposition).
On nage en pleine utopie, avec de grands mots, de longs discours, mais peu de propositions concrètes sont énoncées. Un remake des États généraux de 1789. Camarades, rentrez pleins d’espérance, la Révolution nantaise est en marche !
Marceline GALIREL
Crédit photo : DR
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