Les consommateurs vont peut-être finalement trouver un avantage à la crise liée au coronavirus : la baisse du prix de l’essence est annoncée dans les prochaines semaines, et il n’est pas impossible que l’on revienne à des prix raisonnables, autour d’1 euro le litre. Explications.
La Russie a refusé, le 6 mars, la proposition de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) d’aligner ses prix du pétrole sur les autres pays producteurs. Le cours du pétrole lui, s’est effondré en bourse du fait de la chute de la demande. Les pays de l’OPEP voulaient donc réduire leur production journalière de 1,5 million de barils par jour, pour stabiliser les cours (traduction : pour continuer à empocher énormément d’argent sur le dos des consommateurs à travers le monde).
Depuis le début de l’année, les cours ont chuté de 20 %. Mais la Russie de Poutine a refusé cette réduction. Réponse immédiate des autres membres de l’OPEP comme nous l’explique Economie Matin : l’Arabie saoudite a décidé de brader son pétrole et a vendu les barils 6 à 8 dollars moins cher. Forcément, en Bourse, c’est la panique : le prix du baril a chuté de près de 50 % durant le week-end, passant de 47 dollars le 4 mars à 27 dollars le 9 mars 2020. Il faut remonter à février 2016 pour retrouver un prix aussi bas. Le 6 mars 2020, la chute a été telle qu’il faut même remonter à mars 2009, soit au lendemain de la crise économique, pour en retrouver une de même ampleur.
Et ce n’est pas fini : voulant corriger la Russie, l’Arabie saoudite a déjà annoncé que dès le 1er avril 2020, le pays arrêtera de freiner sa production du brut. À cette date, les accords de réduction de production déjà pris par l’OpPEP et ses alliés, et qui ont réduit l’offre de 2,1 millions de barils par jour depuis le début de l’année 2020, prennent fin : l’offre va donc être augmentée, ce qui va faire une nouvelle fois chuter le cours du pétrole en Bourse.
Au final, les leaders du marché de l’énergie grimacent, les prix des actions s’effondrent en bourse. Et le prix de l’essence devrait chuter. Lors de la crise du pétrole de 2014-2016, le prix du baril était passé à 35 dollars, ce qui a porté le prix de l’essence sous la barre des 1,30 euro le litre et celui du gazole sous celle de l’euro. Or, le baril de pétrole est déjà moins cher que ça, et la tendance devrait se poursuivre.
Dans quelques semaines, il sera peut-être alors temps de faire un maximum de réserves de fioul et d’essence, en prévision d’une hausse qui reviendra forcément lorsque la crise sera derrière nous.
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