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Semitan à Nantes. Deux chauffeurs agressés

Début janvier 2020, à quelques jours d’intervalle, deux chauffeurs de la TAN ont été violemment agressés par un extra-Européen, sur le C1. Connu pour violences, il a été repéré et arrêté, mais ne sera jugé qu’en juin prochain. D’ici là, il est libre sous contrôle judiciaire.

« Il montait à Gare de Chantenay, allait s’asseoir dans le fond du bus, puis vers Jean Macé il revenait et mettait une bonne droite au chauffeur, avant de sortir sans rien dire. Et ça s’est produit deux fois », explique un chauffeur de bus nantais. « Il a été filmé, puis arrêté par la police qui le connaissait déjà pour violences ».

Le 7 février dernier, le dernier conseil municipal de la mandature a adopté la police métropolitaine des transports en commun. Objectifs : « renforcer le niveau de réponse opérationnelle aux actes d’incivilités, d’agressivité et de délinquance, assurer une présence visible et effective d’agents de police en uniforme […] soutenir les personnels de la SEMITAN dans le cadre de leur mission d’exercice de service public, en complément des moyens déployés par le transporteur […], contribuer à la mise en œuvre d’une action de sécurité transport dépassant le cadre des communes ».

ET ce avec « des patrouilles d’ilôtage et de sécurisation dans les rames, sur les quais et aux arrêts », et des « patrouilles véhicules : contrôle des voies et du respect du stationnement, soutien aux interpellations effectuées par les agents embarqués, intervention rapide en cas d’agression du personnel de la Semitan ». Le tout avec « 32 agents dont 2 encadrants », et « 2.100.000 € » de budget prévisionnel pour la première année.

Alors qu’il y a plus d’une agression physique d’agent par jour, sans compter les nombreux vols, les agressions de voyageurs et autres agressions sexuelles sur le réseau et dans certaines stations (Commerce notamment mais pas que), le vrai problème reste l’omerta déployée par la municipalité socialiste et la direction de la SEMITAN. « Il faut que les bus roulent, les agressions ils s’en foutent, et nous on n’attend aucune amélioration spectaculaire après l’entrée en vigueur de la police des transports. D’autant qu’après 23h30, on sera libre de se faire agresser quand même », balaie ce chauffeur de bus nantais.

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Louis Moulin

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve jan de mention et de lien vers la source d’origine – V

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