Nous nous étions déjà fait écho de la présence de faux mineurs isolés étrangers dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault, aux portes de Nantes. Une situation qui est au détriment du contribuable – entre 521 et 570 € par jour et par mineur en 2012, sans doute plus encore aujourd’hui – mais aussi des vrais mineurs placés dans ces établissements. Nous publions à ce sujet un tract particulièrement édifiant de l’FAP-UNSA de l’EPM d’Orvault, en date du 18 février dernier.
« Il est des statistiques que nous n’aimons pas voir se reproduire. 20 sur 48, c’est le nombre de MNA sur l’EPM. En effet, l’année dernière à la même époque, nous avions dénoncé auprès de notre direction les soucis liés à une trop forte densité de MNA au sein de notre établissement. Cette année encore, force est de constater que les autorités n’ont que faire de notre travail et qu’elles font elles- même n’importe quoi !
Ainsi, nous avons eu dernièrement un mineur non accompagné de 44 ans !!… De son aveu même !! [nous soulignons] En plus des avocats, les ophtalmos sont-ils eux-aussi en grève pour que les juges soient à ce point aveugles lorsqu’ils rencontrent des justiciables ?!
Nous avons enregistré de multiples retours de « jeunes » avec des âges et des noms différents. Cela ne pose-t-il donc de problèmes à personne ?!!
Pourtant, des solutions existent ! En effet, à quoi sert la biométrie ?!! Pourquoi n’utilise-t-on pas cette technologie pour confondre les pleutres qui n’assument pas les délits qu’ils commettent ?
Enfin, quelle gabegie de temps et d’argent lorsque l’on connaît le coût journalier d’un mineur en EPM et la quasi-impossibilité de réinsérer ces pseudos mineurs !! Eux- mêmes sont conscients qu’une intégration par les formations et le travail est impossible et nous le disent.
Aussi, le bureau local UFAP-UNSa Justice redemande fermement que tous les moyens nécessaires soient mis en œuvre afin que chaque « MNA » soit incarcéré dans des établissements adéquats et prie notre administration de faire pression auprès des magistrats afin que les EPM retrouvent leur utilité première, la réinsertion des mineurs, tout en garantissant leur sécurité en respectant la séparation majeur /mineur que nous impose la loi »
Par ailleurs, vrais ou faux, les « mineurs isolés étrangers » représentent d’autres enjeux, notamment sanitaires : ainsi, en août 2019, deux cas de gale ont été enregistrés à l’EPM peu après qu’un « mineur isolé étranger », très probablement enregistré sous une fausse identité et majeur, a du être maîtrisé par des agents. La direction, qui avait minimisé les faits, a dû les reconnaître suite à notre article, et selon nos informations, cette affaire avait remonté la hiérarchie… sans visiblement rien changer au placement de faux « mineurs isolés étrangers », en masse, à l’EPM d’Orvault.
Louis Moulin
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Une réponse à “EPM d’Orvault : un mineur isolé…de 44 ans en détention !”
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