« Sycophante : Nom qu’on donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui livraient aux passions de la foule les citoyens éminents et surtout ceux dont elle redoutait le plus la vertu ou la raison », Dictionnaire Littré, édition de 1875.
C’est la petite journaliste libérale libertaire qui monte. Dissimulant derrière un joli minois une volonté de nuire à toutes les personnalités de la droite non alignée, Camille Vigogne Le Coat se rêve en nouvelle Ariane Chemin, sa consœur du Monde. Depuis 2010, elle consacre une bonne partie de son énergie et sa plume à tirer le portrait de journalistes, d’éditeurs ou d’hommes politiques dont elle juge les idées dangereuses.
Formation
2009-2014 : Sciences Po Bordeaux, Master 2 journalisme, mention Assez bien
2010-2013 : Université de Turin, Sciences politiques
2014-2016 : Sciences Po Paris, Master 2 journalisme
Parcours professionnel
Depuis 2010 : Pigiste pour la revue Charles. Interview de Michel Bassi (n°7) ; de Christine Boutin (n°9), dans un dossier « Politique et sexualité », où Christine Boutin déclarait : « Je suis une pécheresse » ; enquête sur le bilan de Dominique Voynet à Montreuil (n°11) ; portrait d’Éric Richermoz, candidat FN de la Somme, qualifié de « génération Philippot » (n°23).
2012 : Stagiaire durant deux mois (juin et juillet) au service Étranger de Libération : elle traite des violences confessionnelles au Nigéria, de la présidentielle égyptienne et des législatives sénégalaises. Elle a aussi les honneurs du portrait de dernière page, où elle dépeint le chirurgien Pierre Foldès.
2012 : Durant l’été, elle pige pour les Inrocks, notamment sur Nicolas Sarkozy et François Fillon après la défaite de la droite aux présidentielles. Elle consacre aussi un article aux Identitaires, montrant par là son appétit pour les figures de la droite radicale. Son tropisme italien se manifeste aussi, à travers un article sur la jeunesse et Beppe Grillo, alors dirigeant du Mouvement 5 Étoiles.
2012 : Stagiaire durant deux mois (septembre-octobre) au Monde. Elle couvre divers événements politiques, comme les journées parlementaires du Front de Gauche ou la rentrée parlementaire de Nicolas Dupont-Aignan.
2014-2016 : De janvier 2014 à juin 2016, elle est journaliste politique à La Chaîne Parlementaire (LCP).
Depuis 2014 : Pigiste pour Les Inrocks et Slate, où elle suit particulièrement les campagnes électorales italiennes, avec notamment un papier sur les femmes politiques italiennes.
2016 : De juin à septembre, elle est journaliste rédactrice au service informations générales de TF1.
2016-2019 : Elle est journaliste pour « C Politique » sur France 5.
2018-2019 : Réalise des portraits de personnalités de droite pour M le magazine du Monde.
Depuis 2019 : Au mois d’août, elle rejoint L’Express nouvelle formule, comme journaliste politique, où elle traite particulièrement le Rassemblement national, la droite et l’extrême droite. Mal à l’aise sur les plateaux télé, elle peut enfin se consacrer à sa passion d’enquête sur les réseaux de la droite. Sur la nouvelle formule de L’Express voir notre compte-rendu https://www.ojim.fr/le-nouvel-express-un-copier-coller-de-the-economist/.
Parcours militant
Non renseigné
Ce qu’elle gagne
Non renseigné
Publications
En mai 2016, elle publie Je serai président ! L’histoire du jeune et ambitieux Alain Juppé (Éditions La Tengo). À noter que les éditions La Tengo, créées en 2009 par Frédéric Houdaille, fondateur de l’agence de communication H2 COM, associé à Alexandre Chabert, ancien journaliste des Inrocks, publient aussi la revue Charles.
Sa nébuleuse
Les éditeurs et journalistes de la maison d’édition de gauche La Tengo, notamment ceux de la revue Charles, Olivier Faye, journaliste au Monde, Jérôme Dupuis de L’Express avec lequel elle co-signe parfois.
En septembre 2019, elle fait partie avec sa consœur Ivanne Trippenbach de L’Opinion et son confrère Tristan Bertheloot de Libé des journalistes que les organisateurs de la Convention de la droite refusent d’accréditer, arguant de leur mauvaise foi et de leur volonté de nuire. Elle déclenche un appel au boycott de la Convention par tous les journalistes de la presse écrite française, au nom de « la liberté d’informer ». Appel qui sera relayé jusqu’au Figaro. Finalement les organisateurs de la Convention cèdent et elle est accréditée.
Elle l’a dit
« Qui est Jean-François Colosimo, le patron des éditions du Cerf ? “Un parfait opportuniste d’extrême droite”, comme le dit Aurélie Filippetti, ou “l’esprit le plus fort et le plus structuré” que connaît Régis Debray ? »
Portrait dans M, le magazine du Monde, septembre 2019.
Sur Sylvain Tesson :
« Tesson n’a pas craint d’animer le Libre Journal de l’aventure, à la fin des années 1990, sur Radio Courtoisie, autoproclamée « radio de toutes les droites », surtout les plus extrêmes. Ni de préfacer, en 2015, un recueil de romans de Jean Raspail, avec lequel il aimait boire quelques whiskies en lui jouant de la cornemuse. Sylvain Tesson préfère voir dans l’auteur du Camp des saints, roman prémonitoire et raciste sur les migrants, l’aventurier qui partait en canoë à la rencontre de tribus indiennes de Terre de Feu. Il n’a pas hésité non plus à accorder trois ans plus tard une interview qui fera la Une de la revue Éléments, en invitant pour l’occasion à son domicile Alain de Benoist, théoricien de la Nouvelle Droite, courant ethno-différentialiste radical né en 1969. »
L’Express 26/02/2020 (avec Jérôme Dupuis).
Ils ont dit
« Elle est rusée comme le serpent » (Un des organisateurs de la Convention de la droite, cité par l’AFP).
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