Marseille apparaît comme l’un des grands enjeux de ces élections municipales à venir. Après 25 ans d’un pontificat sans partage, Jean-Claude Gaudin passe la main et lègue une ville exsangue ou règnent la pollution, l’insécurité, la prévarication, le communautarisme et les trafics en tout genre.
Pourtant, ce ne sont pas les potentiels épigones qui manquent, dont plusieurs sont des apparatchiks, à l’instar de Martine Vassal, la tout omnipotente présidente du Conseil départemental et de la Métropole qui, 18 ans durant, aura servi le vieux chef sans ciller. Face à elle, le frondeur Bruno Gilles, issu de la même écurie, mais qui n’aura pas supporté qu’on le prive d’investiture. L’idée de Bruno Gilles consistait à partager les pouvoirs : à lui la mairie ; à Vassal la métropole ! Aujourd’hui, ils se déchirent et leurs colleurs d’affiches se battent !
Mais voilà, la bisbille ne grignote pas seulement la « droite ». Les socialistes, les écologistes, les communistes, les indépendants, tous s’écharpent à qui mieux mieux. Insultes, coup tordu, débauchage ; la zizanie et le ressentiment semblent gagner la classe politique marseillaise tout entière. Le 7e secteur, dirigé par le Rassemblement national, qui devait être la cible synergique de tous les autres mouvements, voit fleurir pléthore de compétiteurs, laissant le candidat RN d’une sérénité olympienne !
Stéphane Ravier ne paraît pas concerné par les dissensions. Voilà des mois qu’il s’est déclaré, des semaines qu’il a investi les 7 autres têtes de liste à Marseille, des jours que ces mêmes têtes de liste ont désignés leurs colistiers, sans vagues et sans qu’aucun désaccord ne surgisse.
Mieux : le Rassemblement national mène une campagne rigoureuse et précise autour de la sécurité, de l’environnement, de l’économie ou des transports. On comprend au nombre des thèmes abordés, aux multiples interventions et analyses, que des moyens matériels et humains assez notables ont été mobilisés pour ce scrutin.
D’ici à envisager le succès du RN à Marseille, il n’y a qu’un pas que le sénateur franchi allègrement : » La victoire est à portée de main ! » décrète-t-il.
Christophe Arnould
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