C’est incroyable mais vrai. A Nantes en février 2020, on peut braquer une bijouterie à main armée et partir tranquillement à pied en ville, avec le butin ; deux hommes ont fait irruption ce 28 février à dix heures dans la bijouterie Prieur rue d’Orléans, et ont volé pour 300.000 € de bijoux. L’un d’eux était armé.
Partis sans se presser
Les deux ont pris la fuite sans se presser, à pied dans le centre-ville. L’un d’eux a été vu vêtu d’un gilet jaune, le long des voies du tram, casque et sac à la main. « Cela montre qu’ils sont chevronnés et qu’ils ont préparé leur coup. Ils ont frappé le matin à l’ouverture, avec une arme pour impressionner et rapidement, et sont partis en ville », relève un policier nantais. «Quelqu’un qui fuit en courant, ça attire l’attention, quelqu’un qui marche tranquillement, non. Et on a l’habitude de voir pas mal de gens en gilets, des cyclistes, des skateurs etc. Voire des Gilets jaunes tous les samedis ! ».
La police judiciaire de Nantes recherche désormais activement les monte-en-l’air. Qui n’étaient certainement pas à leur coup d’essai.
Et un bar associatif…
Par ailleurs, si l’extrême-gauche aime bien dire que la délinquance à Nantes n’existe pas, qu’il faut arracher les caméras de vidéoprotection et planter des arbres à la place, la réalité s’est chargée de se rappeler à eux. Le bar associatif la Dérive, situé bd Dalby, a été cassé – comme plus d’une centaine de commerces depuis fin octobre.
Le 26 février, un individu est entré par effraction dans le bar associatif la Dérive ; il a tenté de quitter les lieux avec divers objets et le coffre, mais a été interpellé peu après, et a nié les faits lors de son audition. Il devrait être jugé en comparution immédiate sous peu.
« Pauvre de lui ! il ne savait pas qu’il y a des gens qui sont logés dans le bâtiment », ironise un militant d’extrême-gauche nantais, qui avoue que « ça fait mal au derche de devoir recourir à la police contre les voleurs, ce ne sont pas nos valeurs, nous on critique l’ordre bourgeois et la justice bourgeoise. Il aurait été plus juste de nous l’envoyer pendant quinze jours travailler au jardin des Ronces par exemple, ou sur la ZAD. Y a une vie après la délinquance ! ». Et les travaux forcés, la gauche connaît bien.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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