Dans le cadre du colloque sur la Terreur à l’ICES, Reynald Secher intervient sur la Terreur et la Révolution française.
Colloque international organisé conjointement par la Section de Philosophie pénale de l’ICP (Institut de Criminologie et de droit pénal de Paris) et le CRICES Depuis 2012, les attentats terroristes islamistes perpétrés sur le sol français ont provoqué la mort de plus de 260 personnes et engendré des séquelles physiques et psychologiques sur environ un millier d’autres. Pour autant, l’histoire a montré que les actes de terreur ne constituent pas une réalité propre à notre époque. Ce ne fut cependant qu’avec la Révolution française que fut institutionnalisé une véritable politique de Terreur, que les régimes totalitaires du xxe siècle ne manquèrent pas d’imiter. Aujourd’hui, l’Europe est surtout confrontée, non plus à un terrorisme d’État (d’en-haut), mais à un terrorisme individualisé (d’en bas) dont la sanction pénale se doit d’être adaptée à la « rationalité » dudit crime.
Dans la mesure où les islamistes ont désigné l’ennemi, à savoir la tradition gréco-romaine et judéo-chrétienne dont la civilisation occidentale est l’héritière, à l’image de ce qu’a pu dire le philosophe Julien Freund, en 1965, à la Sorbonne, il est vain de voir en eux d’improbables amis : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera de cultiver votre jardin. »
https://www.youtube.com/watch?v=UwGb1FHvigY&feature=share&fbclid=IwAR0CELhG6Aby5dKbQ8sxPKnQFNJ_tkS7UPBqf1KEnO5jzPjh4MoXusp435w
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine