À Rennes, la municipalité va faire le nécessaire pour que les migrants installés dans un manoir appartenant à la ville par un collectif d’extrême-gauche ne soient pas expulsés. Les élections se rapprochent…
La municipalité de Nathalie Appéré met un manoir à la disposition des migrants
Les clins d’œil de la municipalité socialiste de Rennes gérée par Nathalie Appéré aux associations d’extrême gauche locales à quelques encablures des élections municipales sont presque trop flagrants pour être vrais. Depuis le 20 février dernier, un manoir appartenant à la Ville de Rennes est occupé par des migrants. Les lieux ont été investis par un collectif associatif de soutien aux migrants, lequel a donc installé une soixantaine d’individus dans cette vaste propriété.
Parmi ces migrants, une majorité d’entre eux est originaire d’Afrique Noire et d’Albanie. Nous n’avions pas manqué d’épingler il y a quelques jours le processus des associations pro-migrants consistant à mettre en avant les enfants présents dans le groupe pour émouvoir l’opinion publique.
Quant à la réaction des candidats au fauteuil de maire lors des prochaines élections, personne n’avait alors eu le courage de dénoncer cette occupation du bâtiment, à l’exception d’Emeric Salmon, candidat du Rassemblement national, qui s’était fendu d’un communiqué pour dénoncer la situation.
Soutien de la gauche aux migrants
Du côté de La France insoumise, la nouvelle de l’arrivée de ces migrants avait tout pour plaire à Enora Le Pape, la tête de liste « Rennes en commun » aux élections municipales dans la capitale d’Ille-et-Vilaine. Celle-ci a tenu à saluer l’action de militants en faveur du droit au logement et des droits des réfugiés
qui ont donc investit l’ancien manoir de l’avenue du Général-Leclerc, près du campus de Beaulieu. Les lieux comprennent une vingtaine de chambres et un parc de plusieurs milliers de mètres carré.
Sans surprise, la tête de liste des Insoumis aux municipales de Rennes soutient donc clairement les associations pro-migrants et juge l’occupation de ce bâtiment propriété de la ville comme « indispensable pour garantir le minimum » à ces migrants. Enora Le Pape profite d’ailleurs de l’occasion pour rappeler l’une des priorités de sa liste si elle parvenait à s’emparer de la mairie : « ouvrir un ou plusieurs centres d’hébergement d’urgence inconditionnel toute l’année à Rennes », ajoutant qu’il est du « devoir d’une ville solidaire » de « mettre en place des lieux capables d’héberger toute personne à la rue, qu’elle soit française ou non ». Autant dire que la boîte de Pandore serait ouverte…
Les migrants ne seront pas expulsés
Sur le plan juridique, la Ville de Rennes, propriétaire des lieux, a mis le bâtiment à la disposition du centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR) depuis cinq ans dans le cadre d’une convention. Et c’est au CHGR de s’assurer de la sécurisation du site, notamment en évitant que celui-ci soit squatté.
Toutefois, les migrants et leurs défenseurs peuvent compter sur la municipalité socialiste pour leur venir en aide. Le 25 février, une délégation de la mairie dont Frédéric Bourcier, adjoint au maire chargé de la solidarité, a rencontré les représentants de plusieurs associations pro-migrants pour leur indiquer que la Ville de Rennes s’engageait à demander au centre Guillaume-Régnier de ne pas solliciter l’évacuation du lieu.
Et, comme il n’est pas question de déplaire à l’extrême gauche locale à quelques semaines du scrutin municipal, l’adjoint au maire précise aussi avoir demandé à ce que les fluides, eau et électricité, soient rétablis. Tout en sachant que le bâtiment n’est plus relié au réseau électrique et que des travaux de remise aux normes seront très probablement nécessaires. Aux frais de qui ? Les rennais doivent avoir une idée de la réponse…
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