L’huître, un nouveau modèle pour la recherche contre le cancer ? C’est à cette question que tentera de répondre Charlotte Corporeau, chercheur à l’Ifremer au laboratoire de Physiologie des Invertébrés marins. Cela se déroulera le mercredi 11 mars à 15h30 à l’Ifremer, 1625 route de Sainte-Anne, Plouzané.
L’huître creuse Crassostrea gigas est un invertébré marin capable de vivre dans des conditions hyper dynamiques de l’environnement côtier. En effet, l’huître creuse vit fixée sur les rochers, soumise quotidiennement à de grandes variations de son environnement au rythme des marées. Immergée, elle respire et se nourrit dans les conditions de l’eau de mer ; émergée, elle se ferme, est privée d’oxygène et de nutriments pendant plusieurs heures et subit de fortes températures. L’huître est ainsi considérée comme une espèce animale capable de s’adapter à un milieu extrême, l’estran.
Or, chez l’homme, seules les cellules cancéreuses sont capables de s’adapter à un milieu extrême, qui est le microenvironnement de la tumeur. Celui-ci est pauvre en oxygène, pauvre en nutriments, et acide. Seules les cellules cancéreuses peuvent se développer dans cet environnement difficile, car les cellules saines en sont incapables.
Les participants verront comment les recherches menées à l’Ifremer depuis 12 ans, avec nos partenaires scientifiques et ostréicoles, mettent en évidence que les mécanismes de l’huître creuse peuvent mimer les mécanismes de la cellule cancéreuse. Et vous comprendrez pourquoi nous proposons l’huître creuse comme un modèle marin prometteur afin d’identifier de nouvelles voies d’attaque contre la cellule cancéreuse.
Toutes les conférences sont interprétées en langue des signes.
Photo : DR
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