Elle gagne du terrain dans les universités et en politique: l’idéologie indigéniste se fait remarquer pour ses polémiques. Néocolonialisme, racisés, déconstruction, racisme d’État, intersectionnalité, blanchité hégémonique, blackface, ou privilège blanc: ces innombrables concepts envahissent les séminaires universitaires comme les réseaux sociaux. Derrière cette doctrine, dont les tenants se disent «antiracistes», «indigénistes» ou «décoloniaux», la notion de race fait son grand retour dans le débat public. Elle semble même omniprésente parmi les jeunes générations. Dans la rhétorique progressiste, une nouvelle lutte ethno-raciale s’imposerait à une lutte des classes qui semblerait vieillissante.
La cible? Les «dominants» de la «France blanche». Anne-Sophie Nogaret, enseignante en philosophie, et Sami Biasoni, diplômé de l’École normale supérieure et chargé de cours à l’ESSEC, ont publié » Français malgré eux, racialistes, décolonialistes, indigénistes: ceux qui veulent déconstruire la France » (éditions L’Artilleur). Dans cet ouvrage, ils analysent le mouvement et la portée de cette idéologie indigéniste qui perce depuis quelques années.
Leur ouvrage est d’autant plus original qu’ils se sont efforcés de comprendre les militants selon leurs propres termes: un tiers de leur livre rassemble des témoignages de terrain et retranscrit leurs discours. Le pacte républicain français s’en trouve-t-il menacé ? Entretien signé Sputnik
Un autre entretien signé TV Libertés
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