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Coronavirus. Que faire ? Quelques informations sur l’épidémie qui pourrait s’installer en France

Le Coronavirus ne s’arrêtera pas, comme certains prétendirent un jour avec le nuage de Tchernobyl, à la frontière entre la France et l’Italie… Et petit à petit, les autorités commencent à mettre en place des informations et des protocoles destinés à éviter la propagation d’une épidémie dans tout le pays.

Alors que l’Italie tente d’endiguer la propagation du coronavirus, l’OMS juge « très préoccupante » la hausse du nombre de cas dans le pays, ainsi qu’en Iran et en Corée du Sud. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, annonce que plus aucun malade n’est hospitalisé sur le territoire. Pour l’instant. Voici tout de même quelques recommandations sur le sujet. Histoire de se préparer.

Retrouvez par ailleurs ici la carte de l’évolution et de la propagation dans le monde

Qu’est-ce qu’un coronavirus ?

Les coronavirus sont une grande famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS ou le SRAS. Le virus identifié en Chine est un nouveau coronavirus. La maladie causée par ce coronavirus a été dénommée COVID-19.

Quels sont les symptômes de l’infection respiratoire provoquée par le coronavirus COVID-19 ?

En l’état actuel des connaissances, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement. Dans la majorité des cas identifiés, le nouveau coronavirus provoque des symptômes proches de ceux d’un syndrome grippal: de la fièvre, de la toux, des maux de gorge, des difficultés respiratoires, des douleurs musculaires et de la fatigue. «Des symptômes digestifs et oculaires (conjonctivite) ont également été observés chez certains cas confirmés», indique l’agence Santé publique France sur son site internet. Tous ces symptômes guérissent spontanément.

Les cas les plus graves peuvent développer une pneumonie sévère, un syndrome de détresse respiratoire aiguë ou encore un choc septique qui peuvent conduire au décès. Certaines personnes sont plus à risque que d’autres: c’est le cas des personnes âgées et de celles souffrant déjà d’une maladie (hypertension, maladies cardiovasculaires, diabètes, maladies hépatiques, troubles respiratoires).

Y a-t-il des personnes à risque pouvant développer une forme grave de la maladie ?

Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des pathologies chroniques sous-jacentes (détresse respiratoire, personnes fragiles, âgées…) présentent un risque plus élevé. D’après une étude chinoise, les plus de 80 ans touchés ont 15% de risque de mourir. Mais il y a aussi eu des cas de personnes jeunes et en bon état de santé qui sont décédées après infection. En revanche, les enfants semblent largement épargnés par l’épidémie.

Quel est le mode de transmission ?

Les premiers cas recensés sont des personnes s’étant rendues directement sur le marché de Wuhan (fermé depuis le 1er janvier) : l’hypothèse d’une zoonose (maladie transmise par les animaux) est donc privilégiée. La transmission interhumaine est aujourd’hui avérée.

Quelle est le délai d’incubation de la maladie ?

Selon l’état des connaissances scientifiques actuelles, le délai d’incubation du virus est de 14 jours maximum.

Qu’est-ce qu’une USPPI ?

Le Comité d’urgence convoqué par le Directeur général de l’OMS a estimé le 30 janvier que l’épidémie de nouveau coronavirus COVID-19 constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). La déclaration d’une USPPI est une mesure de reconnaissance des risques nationaux et régionaux éventuels et de la nécessité d’intensifier et de coordonner l’action pour les gérer.

Pour la France cela signifie :

  • Mettre en alerte le système de santé (Agences régionales de santé, agences nationales de sécurité sanitaire, SAMU, établissements de soins, professionnels de santé) et diffuser rapidement toutes les informations nécessaires pour garantir une prise en charge optimale des malades.
  • Renforcer l’information et la sensibilisation de la population pour s’assurer de son engagement et de sa pleine participation à la stratégie de riposte.
  • Renforcer le dépistage sur le territoire national pour garantir qu’aucun contact n’est oublié et améliorer la qualité du dépistage moyennant une amélioration du partage des informations avec les équipes de surveillance.
  • Renforcer la surveillance en vue de réduire le délai entre la détection et la prise en charge des malades et leur isolement.
  • Mettre en place des autorisations exceptionnelles pour les médicaments et les vaccins qui n’auraient pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
  • Mettre en œuvre rapidement les stratégies vaccinales susceptibles de faire reculer la propagation de cette maladie telles que les recommande le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination.
  • Continuer à collaborer et à améliorer la coordination avec les Nations Unies et les partenaires, créer un environnement propice pour les opérations de santé publique, pour accélérer les efforts de lutte contre la maladie.

Peut-on attraper la maladie par l’eau ?

A ce jour, il n’a pas été rapporté de contamination par l’eau. Cette maladie est à transmission respiratoire et probablement de l’animal à l’homme, mais la source n’est pas encore identifiée.

À partir de quelle distance une personne peut-elle contaminer les autres ?

La maladie se transmet par les postillons (éternuements, toux). On considère donc que les contacts étroits avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou une discussion en l’absence de mesures de protection.

Est-il possible de  mettre à disposition de  la population des masques adaptés  pour se protéger efficacement d’éventuelles contaminations (Transports en  commun, environnement de travail et autres) ?

Le port du masque chirurgical est recommandé pour les personnes qui ont séjourné en Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), de Singapour, de Corée du Sud, ou des régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, pendant les 14 jours suivant leur retour et pour les malades symptomatiques pour éviter de diffuser la maladie par voie aérienne. Le port de ce type de masque par la population non malade et n’ayant pas voyagé afin d’éviter d’attraper le coronavirus COVID-19 n’est pas recommandé et son efficacité n’est pas démontrée. Comme pour l’épisode de grippe saisonnière, les « mesures barrières » (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque, se laver régulièrement les mains) sont efficaces. La France dispose de stocks importants de masques chirurgicaux.

Par ailleurs, des masques FFP2 sont à la disposition de tous les professionnels de santé. Il s’agit d’équipements de protection individuelle destinés aux soignants en contact étroit avec un malade confirmé. Ils sont par contre de moins en moins disponibles pour le grand public, y compris dans les magasins de bricolage qui ne sont plus approvisionnés.

Lire la suite des conseils ici

Pour se préparer, ne pas hésiter également à se documenter, on ne pourra que conseiller trois livres de Piero San Giorgio : NRBC, Survivre à l’effondrement économique, et enfin Rues Barbares, mais également un magazine comme Survival, qui donne de nombreux conseils et astuces pour faire face à des crises importantes. N’oubliez pas : mieux vaut prévenir que guérir et ceux qui vous qualifient aujourd’hui au mieux de Parano, seront très contents de trouver demain, des personnes formées et préparées aux situations de crise.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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