Les cambriolages connaissent une forte hausse à Nantes depuis le début de l’automne. Ils sont souvent précédés de repérages, qui donnent lieu, ou pas, à des petites marques discrètes pour guider les monte-en-l’air. Autre signe qui ne trompe pas : des allées et venues suspectes, accompagnées, d’intrusions, pendant les heures creuses du matin ou de l’après-midi. Des riverains nous en signalent à l’est de Nantes.
Allée des provinces, dans le quartier Bottière-Chênaie à l’est de Nantes, ce 15 février, « deux hommes faisaient du repérage dans les immeubles samedi en pleine journée. Ils essayaient de rentrer dans les halls et passaient sur les terrasses. Pensez à bien fermer vos portes et fenêtres », prévient un riverain ce 19 février sur les réseaux sociaux nantais.
De quoi susciter d’autres témoignages : « ils sont venus route de Sainte-Luce, le monsieur en rouge est un homme, le petit est le père soi-disant, ils voulaient acheter ma voiture, une Twingo, à 30 euros. Ils font du porte à porte. C’étaient samedi dernier », le 15 aussi donc.
Une autre riveraine explique l’importance de ces repérages : « tout est prétexte pour repérer les lieux notamment où se situent les meubles qui servent aux sacs à main, vestes et clefs. Et après jusqu’à plusieurs semaines ils testent les portes si elles sont ouvertes, ils savent où aller sans perdre de temps, cela habillés de noir avec une petite lampe. On s’est fait avoir il y a un an vers 20 heures, un homme a fait deux pas et il a raflé les sacs sur la console. Attention à ne pas laisser la porte ouverte trop longtemps et les clefs dessus à l’intérieur ».
Un policier nantais confirme : « on sait très bien que les ventes en porte-à-porte, que ça soit les calendriers ou autre, ça sert à faire du repérage. Mais on ne peut pas l’interdire – un immeuble ou une copropriété peut en revanche interdire l’accès aux démarcheurs et colporteurs, et le faire savoir avec des affichettes aux accès. Dans ce cas, s’ils ne veulent pas partir d’eux-mêmes, on peut intervenir, même si c’est très théorique du fait du sous-effectif et des manifestations permanentes ». Autrement dit, aux riverains concernés de se débrouiller.
Le démarchage à domicile peut être interdit ou encadré par le maire… mais pas à Nantes
Si la thèse officielle de la municipalité socialiste de Nantes est qu’une municipalité est impuissante sur les questions d’insécurité – ce qui est largement démenti par les villes qui ont réussi à endiguer l’insécurité – voilà encore un clou dans le cercueil de ces affirmations. Une ville peut interdire sur l’ensemble de son territoire le démarchage à domicile, ce qui permet à la police municipale d’intervenir à l’encontre des démarcheurs.
C’est par exemple le cas de Mériel dans le Val d’Oise, Beaugency (sous réserve d’une autorisation expresse de la mairie, avec des jours et périodes définis) dans le Loiret ou Avesnes-le-Comte (pas de démarchage sans autorisation municipale), dans le Pas-de-Calais. Mais Johanna Rolland préfère interdire des pesticides qu’on n’utilise déjà pas à Nantes, faute d’exploitations agricoles – un arrêté illégal, inutile, et dont la seule utilité est politique pour damer le pion aux écologistes dans l’optique des municipales. Une sorte de course à l’échalote sur le dos du citoyen, ignoré et oublié.
Par ailleurs, des vols à la roulotte nous ont été signalés dans la nuit du 14 au 15 février sur le rond-point de Vannes, ainsi que des vols de portière dans un parking sous-sol pourtant sécurisé, le 18 février à la Croix Bonneau. « Il est temps de voter utile le mois prochain, ça a assez duré », affirme la victime sur les réseaux sociaux.
Louis Moulin
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