Les accrocs aux smartphones font courir des risques à leur cerveau selon une étude qui indique que la matière grise est affectée en cas d’utilisation intensive.
Dépendance aux smartphones : la matière grise du cerveau impactée
La dépendance aux smartphones modifie physiquement la forme et la taille du cerveau humain selon une récente étude publiée dans la revue Addictive Behaviors. Les images prises par un IRM ont révélé que le cerveau des personnes atteintes d’une dépendance aux smartphones a un volume de matière grise plus faible dans certaines parties clés du cerveau que chez les personnes non-dépendantes. Des schémas et des tendances similaires de diminution de la matière grise ont également été enregistrés dans l’esprit des toxicomanes. Inquiétant parallèle…
Cette matière grise contrôle notamment plusieurs fonctions importantes telles la parole, la vue, l’ouïe et la mémoire. Quant à l’origine de cette dépendance, elle serait due à un problème de surconsommation d’Internet ou un trouble de la dépendance à Internet.
Des Français accrocs aux smartphones
Selon les chercheurs allemands de l’Université de Heidelberg à l’origine de l’étude, celle-ci « remet en question l’innocuité des smartphones, du moins chez les personnes qui pourraient être plus exposées au risque de développer des comportements de dépendance liés aux smartphones ».
En France, les smartphones ont leurs accrocs avec 44 % de la population passant plus de 2 heures par jour sur son mobile. Mais, tant d’un point de vue médical que scientifique, cet impact des smartphones sur le cerveau lié à la dépendance aux smartphones est d’autant plus préoccupant sur les enfants. Ces derniers, malgré leur jeune âge, sont souvent très friands de ces appareils. À titre indicatif, une étude américaine a rapporté que 53 % des enfants aux États-Unis disposaient d’un mobile dès leurs sept ans. Ils étaient environ 39 % à déclarer ne pas pouvoir se passer de celui-ci et 23 % d’entre eux présentaient une dépendance.
Suite à cette étude démontrant le lien entre l’utilisation de smartphones et les altérations physiques du cerveau, aux parents désormais de prendre conscience des risques inhérents à une exposition prolongée pour leur progéniture. Mais également pour eux-mêmes. La dépendance peut ainsi entraîner de l’anxiété en cas de « manque » ressenti face au smartphone mais aussi du stress, du manque de sommeil et des humeurs dépressives.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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