Notre article intitulé Rennes : les fusillades n’ont pas l’air d’émouvoir Nathalie Appéré, n’a pas manqué de faire réagir. Et notamment Jean Louis Del Pistoia (Directeur national de la communication de l’USPPM, Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux), qui nous a fait parvenir le texte suivant :
Nous pouvons comprendre très aisément que les policiers municipaux aient « la trouille »au regard des évènement récents.
Car si les policiers municipaux ne sont pas doté d’arme létale comment ceux ci peuvent-ils assurer la sécurité d’autrui et la leur face à un individu lourdement armé et déterminé ou bien face à un véhicule lancé dans la foule ? Un armement non létal est-il suffisant ?
En effet, à la lecture de l’article 511-1 du Code de la Sécurité Interieure et de l’article L 2212-2 du Code Général des Collectivités Territoriales les agents de police municipale sont chargés du bon ordre de la tranquillité, de la salubrité et de la SECURITE publiques.
La police municipale est composée de femmes et d’hommes qui désirent rentrer indemnes dans leurs foyers après avoir rempli TOUTES leurs missions. L’USPPM déplore donc ce manque de pragmatisme: « la police municipale effectue un travail de prévention. Des missions qui ne justifient pas un armement supplémentaire ».
La profession compte un trop grand nombre de victimes du devoir.
Si trop longtemps, notamment depuis 1986 la lecture juridique de l’article 2-1° du décret n° 85-603 du 10 juin 1985 modifié, a échappé à l’ensemble de nos organisations professionnelles, les élus locaux doivent être désormais convaincus que ce n’est plus le cas et que nous demanderons désormais à la justice au moyen de l’ouverture d’une information judiciaire de s’assurer de la pertinence des moyens offerts à nos collègues pour leur permettre d’exercer pleinement leurs missions.
A Rennes début février, les policiers municipaux ont débrayé pour réclamer des armes. Au fur et à mesure des années à Rennes, ils observent une délinquance croissante et une augmentation de la délinquance, tandis que les élus eux, cherchent systématiquement à minimiser cette flambée…
La décision d’autoriser individuellement un policier municipal à porter une arme létale revient au préfet sur demande du maire. Depuis la circulaire de Bernard Cazeneuve du 23 juillet 2016, les maires peuvent demander une autorisation de port d’arme individuelle pour chaque policier municipal sans avoir à justifier d’une situation particulière en raison de la menace terroriste.
Photo d’illustration : DR
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