Ancien porte-parole zélé du gouvernement, démissionnaire puis candidat LREM à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux vient d’être victime d’une cabale mise en scène par un artiste russe, cabale commanditée sans aucun doute par l’un de ses adversaires à la mairie de Paris.
Comme beaucoup de gens de sa caste, il s’est sans doute cru au dessus de la mêlée, suffisamment pour pouvoir se permettre photos et vidéos grivoises sur son smartphone, adressées à une jeune femme, fieffée s…., qui s’est vengée ou vendue au plus offrant pour faire tomber un homme politique. On en parle des violences faites aux hommes, Marlène ?
Il suffit de toute façon de visionner la série Baron Noir pour se rendre compte, sans doute de manière très atténuée eu égard à la réalité, que la vie politique en France, comme bien entendu ailleurs dans le monde, a des relents de caniveau et d’ordures. Les gens de la Caste, ceux qui tournent autour du pouvoir (ou qui en sont les relais) vendraient père et mère pour pouvoir parvenir au pouvoir et y rester.
Au-delà de cette affaire, c’est à la dégénérescence totale de la vie politique et sociétale en France que l’on assiste jour après jour.
Il y a quelques jours, une jeune femme à moitié illettrée, Mila, insultait vulgairement et sans le moindre argument une religion lors d’une vidéo live diffusée sur les réseaux sociaux. D’autres individus, encore moins fins, biberonnés à l’Éducation nationale 2.0, répondent en menaçant de mort la jeune femme. Cela devient une affaire d’État. Tout le monde en parle, la droite fait presque de cette jeune illettrée une icône de la liberté d’expression et du droit au blasphème, la gauche a peur de prendre position et de perdre des électeurs islamisés avec qui elle s’est acoquinée en banlieue, les féministes regardent ailleurs… Tout va bien Madame la marquise.
Il y a quelques jours encore apparaît la rumeur Cyril Hanouna, animateur de l’émission la plus débile mais la plus regardée de France, qui pourrait être candidat à l’élection présidentielle 2022. Rumeur qui faisait déjà suite à l’annonce de candidature du député troll par excellence, Joachim Son-Forget, payé actuellement avec l’impôt des contribuables pour balancer des blagues sur Twitter et pour tenter d’embaucher Benalla en tant qu’assistant parlementaire.
La même semaine, le rappeur Sadek, adulé par le show bizz parisien, biberonné à l’esprit Canal+ New Look, annonce vouloir agresser un autre rappeur pur produit des réseaux sociaux, Bassem. Il l’annonce, il le fait, et il publie la vidéo en quasi direct, alors qu’il est pratiquement en train de lyncher à mort, en bande organisée, le dénommé Bassem. On en reste bouché bée.
Et puis arriva, un peu comme Zorro (ou Rocco ?), le sexe présumé de Benjamin Griveaux… encore une fois balancé sur les réseaux sociaux…
La presse people comme la presse politique mainstream exulte. Les attachés de presse aux doigts potelés travaillent les éléments de langage. Les chargés de communication, entre deux rails de coke, préparent les discours parachute…
On comprend pourquoi dès lors, les habitants de Levallois apprécient le couple Balkany malgré toutes les casseroles que ces derniers ont aux fesses. Il faut l’avouer, c’est tout de même (au moins en surface) moins sale… moins pire dirons-nous que ces histoire qui se succèdent, qui font la pluie et le beau temps sur les réseaux sociaux, et qui sentent mauvais, très mauvais.
Combien sont-ils, ces donneurs de leçon permanents appartenant à la Caste, à avoir de petits secrets cachés, de petits ou de grands vices qui pourraient être demain révélés au grand public par des personnalités aux âmes encore plus grises ?
Combien sont-ils, ces zombies drogués aux réseaux sociaux, au rap haineux et aux émissions de télévision les plus débiles qui soient auxquelles participent même des ministres, à pouvoir potentiellement faire eux aussi, demain, absolument n’importe quoi ? À quand les meurtres et les viols en direct pour faire le buzz ? Ah pardon, on me dit dans l’oreillette que ça existe déjà…
Combien sont-elles, ces victimes de la démocrature médiatique, qui permet à tout un chacun, élevé dans le culte de sa propre personnalité, d’estimer qu’il a « le droit de » s’exprimer sur tout, surtout sur n’importe quoi, via les canaux d’expression et de diffusion massive aujourd’hui à sa disposition. Les réseaux sociaux pour tous, c’est de la confiture que l’on donne aux cochons !
Une partie du peuple est totalement anesthésiée, suivant au quotidien les péripéties virtuelles de la Caste, de ses dealers et de ses esclaves, et rêvant parfois d’en faire partie…
Reste l’autre partie du peuple. Celle qui vote sans conviction ou bien ne vote plus, ne reconnaît plus ce système en déliquescence totale, et qui enrage, en silence, ou parfois moins en silence comme il y a un an sur les ronds-points, et sans doute de moins en moins en silence dans les années à venir. Car ce peuple, celui qui n’est pas encore zombifié, veut des réponses concernant sa santé, son éducation, sa sécurité, son identité, son contrat social qui le lie à l’État.
Mais comme seules réponses aujourd’hui, ce peuple, à qui on oblige en plus de payer une redevance pour pouvoir se zombifier, n’aura que la photo du sexe à Griveaux, le rire idiot de Cyril Hanouna, l’indignation permanente de Marlène Schiappa, le doigt d’honneur de Mila ou le coup de matraque téléscopique de Sadek…
Et éventuellement, un Finkielkraut, un Onfray, un Zemmour ou un Messiha que la Caste invite et agite pour pouvoir donner l’illusion qu’on pense et qu’on réfléchit encore un peu dans ce pays…
Quelqu’un pour tirer la chasse d’eau s’il-vous-plaît ?
« Ce monde vétuste et sans joie… Failala ! »
Julien Dir
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Une réponse à “L’affaire Benjamin Griveaux, ça rime avec caniveau !”
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