La couverture de l’édition récente du magazine britannique The Economist suggère que tout a et va changer en Irlande grâce au succès du Sinn Féin.
A united Ireland is a real and growing possibility. If the people of the north and the republic choose that path, politicians must follow it. Our cover this week https://t.co/JGqPMmbPb3 pic.twitter.com/EhKuFHdEMa
— The Economist (@TheEconomist) February 13, 2020
Les rédacteurs du magazine suggèrent qu’une Irlande unie pourrait « sembler invincible » à la suite du succès du Sinn Féin aux élections législatives. L’influent magazine présente une image de l’Irlande sur sa couverture cette semaine, avec la légende : « Une Irlande unie – cela pourrait-il vraiment arriver ? »
Dans son éditorial, il suggère que l’unité irlandaise n’a jamais été plus « qu’un fantasme républicain » jusqu’à cette élection générale où le Sinn Féin est devenu le plus grand parti de la République. « Le succès du Sinn Féin aux élections n’est que la dernière raison de penser qu’une Irlande unie d’ici une dizaine d’années est une possibilité réelle et croissante », peut-on lire dans le magazine.
Parmi les raisons qui renforcent les possibilités d’une Irlande unie, on trouve le Brexit et l’évolution démographique. L’analyse de la démographie d’Irlande du Nord, basée sur les recensements de 2001 et 2011 ainsi que sur les résultats de l’enquête trimestrielle sur l’emploi britannique, suggère qu’il y a maintenant plus de catholiques que de protestants, et que la bascule s’est opérée l’année dernière. Le recensement de 2021 devrait, selon les rédacteurs, confirmer ce changement démographique.
Par ailleurs, « Si un référendum sur l’indépendance de l’Écosse donnait le Oui vainqueur, de nombreux protestants d’Irlande du Nord, dont les origines sont écossaises, n’auraient plus aucun lien avec le Royaume-Uni ».
Et les rédacteurs du magazine de conclure que l’île d’Irlande « a besoin d’un plan » qui consisterait à faire en sorte que les unionistes se sentent désirés dans une « nouvelle Irlande ». « Il faut travailler sur les rouages de l’unification – notamment sur la manière de fusionner deux systèmes de santé (dont l’un est gratuit), les forces armées et les services de police, et sur ce qu’il faut faire au sujet de l’assemblée décentralisée du Nord. Il serait bon que la République d’Irlande consulte sa population à ce sujet. Les politiciens britanniques et irlandais doivent eux aussi se mettre à parler. Le prix à payer pour mettre fin à la violence il y a deux décennies était que l’Irlande du Nord, la République et la Grande-Bretagne définissent ensemble une voie politique vers une Irlande unie. Si les peuples du Nord et de la République choisissent cette voie, les politiciens doivent la suivre. »
Dans un autre article de l’édition, le chef de cabinet du président Donald Trump, Mick Mulvaney (un Irlando-Américain) a déclaré qu’il « attendrait des philanthropes et du secteur privé américain qu’ils se tiennent prêts à aider l’Irlande du Nord en cas de réunification ».
Une Irlande du Nord dirigée par des unionistes, sceptiques quand au fait que la République d’Irlande puisse permettre l’unité de l’Irlande, notamment dans le cadre de l’Union européenne. « On aligne les taux d’imposition scandinaves avec les normes du sud de l’Europe en matière de soins et de services de santé », a déclaré le chef du parti unioniste d’Ulster (UUP) Steve Aiken. « Je ne sais pas comment les gens de la République d’Irlande supportent cela ».
Il est vrai qu’en République d’Irlande, y compris les nationalistes du Sinn Féin reconnaissent la faillite actuelle du système de santé, à deux vitesses, au sein de la République d’Irlande.
Le magazine reconnaît également que même les nationalistes qui sont habitués au Service national de santé se rebellent contre le système de santé à deux vitesses de la République.
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