La Hongrie a dû faire face à une pression migratoire encore plus forte au mois de janvier dernier : plus de 3 400 tentatives de franchissement de la frontière ont ainsi été recensées. Son ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’immigration représentait un danger pour le monde entier.
Toujours plus de tentatives de rentrer en Hongrie
Les dispositions drastiques prises par le gouvernement hongrois de Viktor Orbán ne semblent pas vraiment décourager les migrants de tenter de pénétrer sur le territoire national. Les chiffres du mois de janvier 2020 font état de plus de 3 400 tentatives de passage de la frontière, cette dernière constituant par ailleurs une limite extérieure de l’espace Schengen. Ce qui représente une augmentation par rapport à 2019 où les autorités hongroises ne faisaient état « que » de plusieurs centaines de tentatives par mois.
Par ailleurs, après la fermeture temporaire du poste-frontière de Tompa à la frontière avec la Serbie, des centaines de migrants s’étaient regroupés non loin de là pour protester contre cette fermeture. Ils seront évacués en bus par la suite par les autorités serbes pour être placés dans des centres d’accueil. Face à ces assauts migratoires à répétition, la Hongrie avait décidé d’employer les grands moyens dès la crise de 2015 en érigeant une clôture sur 175 kilomètres le long de sa frontière avec la Serbie et la Croatie.
Immigration : « une menace très grave pour le monde entier »
En parallèle de cette situation, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, s’est exprimé sur la question de l’immigration lors d’une conférence sur la lutte contre le terrorisme qui s’est tenue à Vienne le 11 février : « Les Nations unies gaspillent de l’argent pour faciliter l’immigration qui représente un danger pour le monde entier, au lieu de lutter contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
En ajoutant que le pacte mondial des Nations unies sur les migrations encourageait les gens à quitter leur pays d’origine. Péter Szijjártó a également souligné que ces pratiques mettaient aussi en danger les régions et les pays de passage des migrations. Il en a profité pour adresser un conseil à l’ONU : « Nous appelons les Nations unies à inclure dans leur budget la lutte contre le terrorisme (…) et à dépenser moins pour les migrations ». Reste à savoir si son appel sera entendu par les intéressés.
AK
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