La vague de cambriolages de commerces entamée à l’automne dernier à Nantes n’est pas près de s’arrêter : alors qu’au moins 60 commerces en ont été victimes, principalement des tabacs et des cafés-restaurants (CHR), quatre encore ont été touchés dans le week-end du 7 au 9 février 2020.
Dans la nuit du 7 au 8, c’est le café l’Univers, rue Jean-Jacques Rousseau, qui a été touché de plein fouet : vitre cassée, désordre dedans et fond de caisse volé. Dans le même week-end, le Canopée, restaurant ouvert depuis peu rue Marceau à Nantes, mais encore un tabac et un coiffeur allée Duguay-Trouin ont été visés. Le tabac n’a eu droit qu’à une tentative – le ou les voleurs ont essayé de casser une porte à l’arrière, sans succès.
« Je m’occupe de livraisons très tôt dans le matin centre-ville de Nantes », explique un livreur sur les réseaux sociaux. « Les gens [voleurs] tabassent [cassent] deux ou trois rues à la suite surtout de mauvais temps. La dernière équipe attrapée était de 15-17 ans de bonne famille. Par contre le modèle a été singé [reproduit] et je ne compte plus les appels de mes gars le matin ».
Il se fend d’un conseil aux commerçants, nouveaux ou qui ont déjà une affaire : « alarme sonore et fumée obligatoire pour tous les commerçants, les assurances vous le rendront ». Pour ce policier nantais, « ils savent que les commerçants ne peuvent pas se permettre de mettre du verre feuilleté partout et qu’ils laissent des fonds de caisse de 100 à 150 € le plus souvent. C’est du gagne-petit, mais ça fonctionne d’autant mieux qu’ils ne risquent que peu de poursuites, surtout s’ils sont ou se disent mineurs, et surtout à Nantes. La justice, ici, n’est pas avec les gens honnêtes ».
Louis Moulin