235 137 résidences secondaires en Bretagne, et certaines communes dans le Morbihan qui en comptent 80 %. Voici des chiffres révélés par le Comité régional du Tourisme en Bretagne, auteur d’une étude sur l’impact des résidences secondaires sur la région.
Une étude qui s’est portée sur 10 communes très touristiques de Bretagne dont Arzon, Carnac, Erquy, Pléneuf-Val-André, Plouguerneau, Roscoff, Saint-Quay-Portrieux, Perros-Guirec, Landéda et Trébeurden. 19 000 propriétaires ont accepté de répondre au questionnaire. Des communes que sont bien souvent obligés de quitter les locaux, notamment les plus jeunes, qui ne peuvent rivaliser avec le pouvoir d’achat de Parisiens ou d’habitants de grandes métropoles qui viennent y investir. Ce type d’investissement s’est d’ailleurs particulièrement accéléré lorsque les élus censés défendre la Bretagne, les Bretons et leurs intérêts, ont tout fait pour rapprocher notre région de Paris et de sa banlieue.
Parmi les enseignements, on voit que 72 % des propriétaires de maisons secondaires habitent entre le nord-ouest et la région parisienne. 52 % ont leur maison secondaire de longue date, ou ont toujours eu un logement dans la commune (ce qui est souvent le cas des héritiers bretons ayant été obligés de s’expatrier à Paris notamment). Le taux d’occupation moyen est de 93 jours par an.
82 % d’entre eux ont fait des travaux de rénovation récemment et 61 % font appel à un prestataire de service local pour assurer l’entretien de la maison.
Parmi les sondés, seuls 13 % s’impliquent dans la vie de la commune. Néanmoins, les retombées économiques liées aux résidences secondaires sont assez importantes, puisque les propriétaires dépensent en moyenne 11 350 euros par an à ce sujet (entretien, gardiennage, alimentation, frais divers de séjour). L’économie locale en bénéficie donc.
À noter que ce mercredi, une militante bretonne du mouvement d’extrême gauche Dispac’h est jugée par le tribunal de Lorient. Elle est convoquée devant le tribunal correctionnel pour des dégradations de biens en réunion. Elle est en effet soupçonnée d’avoir participé à l’apposition de tags sur une dizaine d’agences immobilières, cinq mairies, une librairie et un office notarial, durant une campagne menée par l’organisation pour dénoncer le trop plein de résidences secondaires dans notre région.
Une campagne qui a été très médiatisée, et qui, loin d’être marginalisée en raison de l’étiquette d’extrême gauche du groupe l’ayant mené, a suscité une approbation assez large au sein de la mouvance nationaliste bretonne.
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