L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) vient de publier son premier rapport sur les risques sanitaires liés à la 5G ; technologie amenée à rapidement se déployer dans tout notre pays (et ailleurs évidemment).
Elle évoque de nombreuses zones d’ombre, qui entourent les effets à court et long terme de la 5G sur la santé et l’environnement. Une 5G attendue pour pouvoir permettre une transmission encore plus rapide des données qui circulent aujourd’hui (comme si nous n’allions pas assez vite, toujours dans une recherche d’un monde sans aucune limite).
Toutefois, technologiquement, cela pourrait bénéficier à la voiture autonome, à la chirurgie à distance, ou encore aux usines automatisées qui permettraient ainsi peut-être, à terme, d’en finir avec certains métiers qui brisent les hommes.
Concernant les risques, l’agence « a mis en évidence un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels » notamment par rapport aux fréquences utilisées. Le rapport concerne aussi des fréquences plus élevées, dites « millimétriques », qui seront utilisées plus tard. À ce sujet, Olivier Merckel, expert de l’Anses, explique « aujourd’hui, personne n’est capable de prévoir avec certitude combien de personnes et quand celles-ci utiliseront ces réseaux 5G ».
L’Anses évoque par ailleurs les effets physiologiques, comme les troubles musculosquelettiques liés à une moindre activité physique, les effets cognitifs et développementaux, comme les effets des écrans sur l’apprentissage des enfants, ou encore les variations sur nos relations avec les autres.
« Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées. De plus, les données de la recherche sur les fréquences les plus élevées entre 20 et 60 GHz, sont encore peu nombreuses. L’expertise consistera ainsi à étudier la possibilité d’extrapoler les résultats des travaux antérieurs sur les risques des diverses technologies (3G, 4G, wifi, scanner corporel) et les données de la littérature scientifique disponibles, pour les appliquer aux innovations de la 5G.
Étant donné qu’il s’agit d’une nouvelle technologie en cours de développement, l’évaluation des risques est conditionnée par l’acquisition des données techniques sur les différentes technologies déployées. Ainsi, l’Anses souligne la nécessité d’obtenir le maximum d’informations de la part des industriels impliqués afin d’estimer au mieux les scénarios d’exposition et d’anticiper les éventuels risques pour les populations ».
Illustration : DR
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