MAJ ; suite à la parution de l’article, Catherine Blein souhaitait apporter quelques précisions ;
Elle va, bien évidemment, faire appel de cette condamnation inique concernant un tweet qui, sans être haineux ni imbécile, ne faisait que constater un parallèle entre deux actes semblables et tout autant répréhensibles, l’un étant la conséquence des autres..
Il est d’ailleurs intéressant de noter que la teneur des propos d’abdallah Zekri, du cfcm, à propos de la jeune Mila menacée de mort, est dans l’esprit de ce tweet en pire puisqu’ il a dit » elle n’a que ce qu’elle mérite »….on attend que ce monsieur soit traduit en correctionnelle.
L’avocat de Catherine Blein sera Me Frédéric Pichon et un comité de soutien va être créé.
Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne originaire de Moustéru dans les Côtes-d’Armor, vient d’être condamnée ce jeudi 6 février 2020 par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à un an de prison avec sursis et à une inéligibilité de trois ans pour apologie du terrorisme (5 ans de mise à l’épreuve) ainsi qu’à plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à verser à des associations « ligues de vertu » (comme le CCIF).
Son « crime » ? Avoir publié un tweet haineux, suite à la tuerie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 15 mars 2019, au cours de laquelle un individu armé a pénétré dans une mosquée, tuant 51 musulmans et en blessant 49 autres. « Oeil pour oeil….» avait-elle twitté alors, de manière imbécile et surtout impulsive comme elle l’a reconnu devant le Tribunal correctionnel. Un tribunal qui pris parois des allures d’Inquisition, tant il était impossible de lire le moindre sentiment d’excuse, la moindre pitié vis à vis de l’accusée sur les visages des magistrats, manifestement déterminés plus que jamais à « condamner la haine ».
Lors de l’audience du 28 novembre 2019, le parquet avait requis une peine de 8 mois de prison assortis du sursis, et une inéligibilité de 3 ans. Les juges ont donc augmenté la peine requise, ce qui est rare dans les tribunaux. Un signe éminemment politique donc.
Aujourd’hui, cette grand mère de 74 ans, sans le moindre casier judiciaire, se retrouve privée de ses droits civiques et surtout, sous la menace d’une année de prison à effectuer en cas de récidive. A cette heure, nous ne savons pas si elle fera appel.
Une semaine avant, le même tribunal correctionnelle de Saint-Brieuc, avait condamné pour des faits beaucoup plus graves, un homme, à 8 mois de prison avec sursis, moins donc que la peine infligée à Catherine Blein. Ce dernier avait pourtant tabassé sa femme enceinte, provoquant une fausse couche, et cela même alors que de nombreuses mains courantes avaient déjà été déposées par le passé.
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