Yves-Marie Le Lay présentera, à l’invitation de l’association Dour ha Douar, son nouvel ouvrage, le 8 février à Locquirec, intitulé Algues vertes, nitrates et gaz toxiques. 50 ans de déni (publié aux éditions Libre et Solidaire) .
Une conférence qui se déroulera samedi 8 février à 10h30 à la salle du camping du Fond de la Baie à Locquirec.
« Il suffit de lire les commentaires de la rédaction du bulletin communal et du maire de Locquirec à la suite d’alertes de Dour ha Douar à l’hydrogène sulfuré sur quelques plages de la commune, pour mieux saisir toute l’actualité de ce livre. Ces propos, encore aujourd’hui après tous les accidents mortels en Bretagne, sont la parfaite illustration de ce déni persistant sur les risques sanitaires de ce gaz classé toxique violent, issu de la décomposition des algues vertes échouées massivement. C’est bien ce déni que l’auteur analyse minutieusement, en révélant cette consanguinité étroite entre dirigeants économiques, administrations et élus pour l’entretenir en même temps qu’ils entretiennent la pollution par les marées vertes » explique l’association qui invite, et qui poursuit :
« Vous a-t-on dit qu’en cet hiver 2019-2020, des mois après les derniers échouages d’algues, l’hydrogène sulfuré est toujours là dans le sable et la vase à quelques centimètres de la surface ? Et à des doses non négligeables. Qu’on en juge : plus de 100 ppm dans la Baie de Saint-Brieuc, le 23 décembre à la plage du Valais et le 24 janvier à la Plage de la Grandville à Hillion. A cette dose, le nerf olfacif est anesthésié et les premiers symptomes graves apparaissent si l’exposition dure plusieurs minutes : conjonctivite, rhynites, toux, douleur thoracique. A des doses moindres mais encore significatives, ce sont 50 ppm dans les vases du Gouessant le 24 janvier et dans celles du Fond de la Baie à Locquirec le 15 janvier.
Bien sûr, les risques sont bien moindres en cette période de l’année ou l’estran est moins fréquenté qu’en été. Mais cela implique donc que c’est bien 12 mois sur 12 que des parties entières du littoral sont mortes pour toutes formes de vie. Car qui peut croire que subsiste encore du vivant dans des habitats intoxiqués à ce point ? Ainsi, depuis 50 ans, se déroule sous nos yeux un écocide silencieux que des élus, comme Monsieur le maire de Locquirec, couvrent par un déni outrancier et coupable.»
Yves-Marie le Lay l’affirme : « Ce livre que je vous propose sent le soufre. Mais, c’est promis j’aurai désinfecté la salle où je le présenterai parce que j’ai plus d’égards pour vous que Monsieur le maire de Locquirec et la plupart de ses collègues en ont pour leurs concitoyennes et concitoyens. Par contre, même avec la meilleure volonté du monde, je dois bien admettre que je ne suis pas parvenu à dépolluer mes écrits de l’hydrogène sulfuré des marées vertes qui court partout entre les lignes du début jusqu’à la fin. Fort heureusement, ainsi couché sur le papier, ce gaz n’est toxique que pour tous ceux qui le produisent ou le laissent produire. Pour tous les autres, qui auront pris la peine de le découvrir à chaque page, il deviendra une arme contre ses auteurs. Chaque lectrice et chaque lecteur comprendront ainsi toute sa génèse avec les responsabilités des uns et des autres dans ce désastre écologique et sanitaire d’un demi-siècle.
Alors, si nous en parlions ensemble ? Vous avez certainement des questions à me poser. Je veillerai à répondre à toutes. Je vous attends samedi 8 février à 10h30 à la salle du Fond de la Baie à Locquirec »
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine –