La Journée internationale de l’Épilepsie (International Epilepsy Day), initiée au niveau mondial par l’International Bureau for Epilepsy (IBE) et l’International League Against Epilepsy (ILAE), se déroule chaque année depuis 2015, le deuxième lundi du mois de février, dans plus de 120 pays, avec pour but de sensibiliser sur ce que vivent les personnes touchées par l’épilepsie.
Qu’est-ce que l’épilepsie ?
Le terme d’épilepsie vient d’un mot grec qui signifie : « saisir, attaquer par surprise » ce qui décrit bien l’aspect imprévisible des crises.
L’épilepsie est la deuxième maladie neurologique chronique la plus fréquente derrière la migraine, et touche à des degrés variables environ 600 000 personnes en France. Elle se manifeste par des crises imprévisibles, de fréquence et d’intensité variable, souvent brèves, causées par des décharges électriques excessives pouvant se produire dans différentes parties du cerveau. Les crises peuvent prendre des formes diverses selon les fonctions cérébrales affectées : convulsions, tremblements involontaires, ruptures de contact (« absences »), rigidité musculaire, etc.
On dénombre actuellement près de 50 syndromes épileptiques.
Chaque syndrome peut être accompagné de troubles (neurocognitifs, psychiques, moteurs, etc.) liés à la maladie et aux effets des traitements. En fonction de son degré de sévérité, l’épilepsie peut constituer un handicap. C’est ainsi une maladie aux multiples visages. La maladie épileptique se définit par la récurrence spontanée de crises. Une crise unique ne signe pas l’épilepsie : jusqu’à 10 % de la population mondiale est en effet susceptible d’avoir une crise au cours de la vie.
Les traitements des épilepsies sont médicamenteux dans la grande majorité des cas et parviennent le plus souvent à équilibrer la maladie. L’épilepsie entraîne des répercussions au quotidien, des manifestations invalidantes, stigmatisantes, parfois invisibles et des conséquences potentiellement dramatiques (accidentalité accrue, mortalité prématurée).
Que faire en cas de crise d’épilepsie ?
Si vous êtes témoin d’une crise d’épilepsie, il est important de :
– Laisser la crise suivre son cours.
– Éloigner les objets dangereux, desserrer les vêtements de la personne, enlever ses lunettes, placer un objet mou sous sa tête.
– Rester proche d’elle, noter l’heure de début de crise et surveiller la durée de celle-ci.
– Placez-la en position latérale de sécurité (PLS) dès que possible. Ainsi tournée sur le côté, ses voies respiratoires seront libres. Toutefois, ne l’immobilisez pas.
Lorsque la crise est terminée, restez avec la personne, rassurez-la quand elle reprend connaissance, expliquez au médecin ce qu’il s’est passé.
Ce qu’il ne faut pas faire
– Ne donnez jamais de médicament, ni à boire à la personne en pleine crise.
– Ne mettez rien dans sa bouche, et surtout pas vos doigts.
– Ne transportez pas la personne pendant la crise, sauf si elle se trouve en danger immédiat. N’entravez pas ses mouvements et n’essayez pas de l’asseoir.
Dans quels cas contacter le 15 ?
En principe « il n’est pas nécessaire d’appeler un médecin, le SAMU, les pompiers ou la police quand une personne connue pour être épileptique a une crise qui suit son cours », indique le GHU de Paris Psychiatrie & Neurosciences. Toutefois, certaines situations relèvent de l’urgence et nécessitent un appel au 15 :
– si la crise dure plus de 5 minutes,
– si c’est une première crise,
– si la personne est blessée,
– si la personne est visiblement mal en point.
Dans le doute, n’hésitez pas à composer le 15.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V