Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a convoqué cette semaine une réunion de coordination au ministère de l’Intérieur dans la matinée avec le groupe de travail sur les migrations.
Cette réunion a eu lieu après qu’un groupe de quelque 50 à 70 migrants a tenté de franchir la barrière de la frontière hongroise avec la Serbie à la station frontalière de Röszke, au sud du pays. La police nationale hongroise a publié une brève déclaration à 7h22 du matin, indiquant qu’« un groupe plus important de migrants a tenté d’entrer illégalement en Hongrie dans le comté de Csongrád, mais la police les a arrêtés. Les quelques personnes qui ont réussi à entrer en Hongrie ont été arrêtées par la police, et un garde-frontière a dû tirer plusieurs coups de semonce ».
À l’aube, trois gardes armés ont immédiatement appelé les migrants à rentrer. Lorsqu’ils ont désobéi, l’un des gardes a tiré trois coups de feu d’avertissement, et un grand nombre de migrants ont alors fait demi-tour.
« La frontière serbo-hongroise est soumise à une forte pression, avec plus de 3 400 personnes ayant tenté d’entrer illégalement en Hongrie rien qu’en janvier », a déclaré György Bakondi, ajoutant que « des groupes illégaux se rassemblent encore maintenant ; celui-ci était un groupe ouvertement agressif et violent ».
Le ministre de l’Intérieur, Sándor Pintér, a déclaré qu’il s’était récemment rendu à la frontière et que selon certaines informations, des migrants tenteraient de s’introduire à plusieurs endroits. Le ministre a constaté que la police hongroise était préparée et prête à protéger les frontières de la Hongrie. « Personne ne peut entrer en Hongrie individuellement ou en groupe. La police l’a prouvé, et c’est la base de la sécurité de la Hongrie », a-t-il déclaré.
Sándor Pintér a déclaré que le système de signalisation fonctionnait et que tout le monde avait été arrêté. Cependant, ils enquêteront néanmoins sur ce qui s’est passé et, si nécessaire, des changements seront mis en œuvre dans les dix jours.
Lors de leur passage de nuit sur le territoire hongrois, les migrants ont gravement endommagé la clôture métallique du cordon en béton qui sépare la frontière.
Des incidents comme celui de ce matin montrent que la pression de l’immigration clandestine aux frontières sud de la Hongrie est en augmentation. L’Union européenne de son côté, dont fait partie la Hongrie, ne vient pas en aide à ceux qui, pourtant, sont à l’heure actuelle en première ligne pour protéger nos frontières.
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