Le Bugaled Breizh (« Enfants de Bretagne ») est un chalutier de Loctudy, Finistère (commune voisine du Guilvinec). Il a coulé subitement le , causant la mort de ses cinq marins : Yves Gloaguen, Georges Lemétayer, Pascal Le Floch, Patrick Gloaguen, Eric Guillamet.
Depuis 16 ans, les proches des marins disparus dans cette catastrophe s’activent pour défendre leur mémoire. Mémoire toujours active malgré les manœuvres des trois pouvoirs, politique, judiciaire et législatif pour faire porter aux cinq marins la responsabilité du drame, alors que « la grande muette » s’autocensure sous le couvert des ministres concernés à l’époque, Mme Alliot-Marie, Mrs Le Drian et Bussereau, étouffant avec larmes et serrements de mains apitoyés l’enquête sur des manœuvres, certes confidentielles, de l’OTAN dans des eaux internationales sous la responsabilité de la Royal Navy, celles-ci espionnées par un sous-marin américain, l’un de ceux qui aurait pu crocheter le Bugaled Breizh l’entraînant par le fond !
Seul homme politique, marin lui-même et fils de pêcheur, le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, lava dans National-Hebdo dès la catastrophe et les circonstances connues, les « culs-salés » de la faute professionnelle comme le fit le premier jugement rendu devant le Tribunal de Quimper en 2008, puis démenti par un non-lieu à Rennes en 2015, celui-ci confirmé en cassation à Paris en 2016 !
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Les familles humiliées et ruinées ont en partie renoncé à poursuivre l’État dans ses retranchements hypocrites de « secret défense » qui n’empêchent pas un minimum de vérité et de décence. Une poignée de descendants des marins-pêcheurs appuyé sur un – encore solide – comité de soutien demande toujours justice comme ce fut le cas, dimanche 26 janvier, lors de l’Assemblée générale, suivie d’un moment de recueillement, de prières, de lectures, de poésies conclue par l’hymne breton « Bro gozh ma zadou » en la cathédrale Saint-Corentin.
Le tout avant que le président de l’Association et fils du mécanicien décédé, ne résume la situation dans l’espérance qu’un courrier envoyé à Mme Florence Parly, ministre de la Défense, permette la réouverture du dossier comme ce fut le cas en Cornouailles britanniques après la découverte de deux des corps de nos marins sur leurs côtes, les audiences de l’Inquest n’étant pas encore closes !
Le silence imposé au personnel de l’hélicoptère survolant la zone et ayant aperçu la silhouette d’un sous-marin à proximité du sinistre comme la complicité, certes compréhensible de l’équipage de celui-ci, qui peut aussi n’avoir qu’à peine ressenti l’accrochage criminel fait par celui-ci dont on ne connaît pas la nationalité, mais dont il se murmure que le feu président de la République et sa fille furent instruits…
Les langues peuvent encore se délier en libérant la conscience des témoins ou même des acteurs, alors que l’épave du bateau, à Brest, hors d’eau, n’est pas visitable, même par les Anglais lors de leur propre investigation sur cette « fortune de mer » et ce bien avant le Brexit !
CDT
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