Comme chaque année, nous faisons le bilan de la délinquance lors des fêtes de fin d’année, du 23 décembre au 5 janvier.
Cette année, le bilan est particulièrement dodu, notamment du côté des voitures brûlées – plus de 115 dont une centaine à Nantes –, des fusillades – deux (une à Nantes et une à Rennes) –, des incendies volontaires – un pyromane d’origine nord-africaine a été interpellé pour 23 feux en un mois à Nantes –, sans oublier un viol particulièrement abject à Rennes.
Nantes : de la délinquance tous azimuts
Le 23 décembre vers 10 heures allée Duquesne, 180 € sont volés dans la caisse d’une pizzeria, le voleur, déjà défavorablement connu, âgé de 34 ans, est interpellé peu après place du Commerce ; vers 20 heures, trois détonations ont été entendues dans l’est de Saint-Herblain vers 20 heures ; la nuit suivante, cinq voitures brûlent à Nantes – trois à Bellevue, deux à Malakoff, et une de plus à Saint-Sébastien. Deux commerces, dont une librairie, sont aussi cassés rue des Hauts Pavés, et leur fond de caisse volé ; des cambriolages sont également signalés en fin de nuit dans les alentours de l’Hippodrome (Petit Port).
Une série d’incendies émaille les nuits nantaises fin décembre, à raison de plusieurs par jour – jusqu’à 8 dans la nuit du 31 au 1er – principalement dans les quartiers de l’ouest de Nantes, entre la rue des Dervallières et la Loire. Le 26 à 6h30, le tenancier du bar-tabac situé face à l’ancien tribunal surprend deux jeunes voleurs – « ils avaient 18 ans, pas plus », en train de rafler le fond de caisse après avoir brisé l’une des vitres du commerce. Toujours le 26, trois personnes « de l’est » ont un comportement menaçant et effectuent plusieurs tentatives de vols à la sortie du cinéma Gaumont rue de la Fosse, dans la soirée.
Le 28 décembre vers 20 heures, un extra-Européen agresse une jeune femme à coups de cutter dans l’abdomen après lui avoir réclamé une cigarette. Le même jour vers 22h15, un bus est caillassé par deux adolescents de 16 et 17 ans, près du Port Boyer – ils sont interpellés dans la foulée. Dans la nuit du 27 au 28, c’est le café l’Antidote rue Racine qui voit sa vitrine fracturée et sa caisse volée. Des coups de feu dans le camp de Roms sous le pont de Cheviré sont signalés le 28 décembre vers 19h30 par un témoin.
Le 29 décembre, à Nantes encore, plusieurs vols roulotte sont signalés sur le parking Gloriette – où deux lunettes arrières de véhicules sont brisées – et place Bretagne. Une photo circule avec du sang sur l’un des distributeurs de la Poste place Bretagne – il s’agirait d’un « mec bourré qui s’y serait blessé », selon un proche du dossier.
Le 30 décembre, trois voitures sont signalées volées à Nantes, tandis que la police fait état de « nombreux vols à la tire, agressions, rixes, cambriolages, arrachages de sacs et de portables », sans oublier des vols roulotte boulevard des Anglais. Dans la nuit du 30 au 31, 7 voitures sont brûlées dans le quartier dit « sensible » de Malakoff.
Le 31 décembre, une centaine de véhicules brûlent à Nantes – notamment plus de 22 à Malakoff où éclatent de nouvelles émeutes. Un local municipal (ludothèque) est dégradé. Dans la nuit du Réveillon, des vols roulotte sont signalés à la Gaudinière, entre Nantes et Orvault. Des vols de portable ont lieu le matin du 1er janvier à 6h15 rue Neuve des Capucins. Vers cinq heures du matin, un jeune homme tombe dans la Loire au Warehouse, où il est rapidement secouru par les pompiers.
Toujours le 1er janvier, mais dans la journée, sont signalés des vols à la roulotte sur le campus du Tertre. Le 3 janvier, des vols roulotte sont signalés rues du Grand et du Petit Verger, près de Jean Moulin. Toujours le 3, dans la nuit, une jeune femme qui faisait son jogging à Hôtel-Dieu est agressée par quatre jeunes gens d’origine extra-européenne, elle se fait détrousser de son portefeuille, ses clés et son téléphone.
Le même jour, à l’ouest du centre-ville, un cycliste est agressé et détroussé après avoir été interpellé par une personne d’origine extra-européenne qui imite une victime, paniquée d’avoir été agressée. Le 3 au soir, des jeunes gens tournent un clip de rap au Chêne des Anglais, avec rodéos et armes exhibées. La police rendue sur place tombe dans un guet-apens, pas moins de six véhicules – trois officiellement – sont caillassés, cinq délinquants interpellés.
Le lendemain, 4 janvier, des zonards se battent entre eux sur fond d’alcool rue de Feltre, devant le Monoprix, et font des allers-retours dans le magasin. Un riverain appelle la police : « on n’a que trois voitures pour toute la ville, et elles sont toutes prises », s’entend-il répondre. Le même jour à Vallet, au sud-est de Nantes, 10 voitures sont incendiées sur une place à 3 heures du matin – plus de 30 auraient brûlé si les pompiers n’étaient pas intervenus rapidement.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, 6 voitures brûlent à Montoir et Trignac, tandis que des cambriolages sont encore signalés à Nantes et à l’est de l’agglomération nazairienne. À Nantes vers 4 heures du matin, un jeune homme se présente au CHU avec deux blessures par balle au bras – c’est la première fusillade de l’année, il y en aura deux autres en moins de deux semaines.
Et cette revue de faits, si elle est longue, est loin d’être exhaustive… À part les juges et la mairie socialiste, tout le monde reconnaît que Nantes est gangrenée par la délinquance, en premier lieu celle liée à la drogue. La ville vient de faire la Une de TF1 pour sa délinquance explosive et tentaculaire, au 20 heures du 20 janvier.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Délinquance en Bretagne : le vrai bilan des fêtes de fin d’année”
[…] Bretagne, bilan copieux des fêtes de fin d’année : http://www.breizh-info.com/2020/01/23/135086/delinquance-tous-azimuts-en-bretagne-pour-les-fetes-de… […]
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