Une astuce pour faire baisser le prix de son assurance automobile ? Installer une dashcam, cette caméra embarquée qui fera office de « boîte noire » dans la voiture.
Qu’est-ce qu’une dashcam ?
Si elle est aussi appelée « caméra de tableau de bord », une dashcam est une caméra installée à l’intérieur du véhicule (sur le pare-brise ou à l’arrière du rétroviseur central par exemple) qui va filmer et enregistrer automatiquement ce qu’il se passe à l’extérieur de l’automobile.
En cas d’accident, la dascham permet ainsi de recueillir des preuves, notamment lors d’un délit de fuite. En outre, la caméra peut aussi se mettre en service lorsque le véhicule est stationné : elle filmera alors une tentative d’effraction de la serrure ou encore un choc avec une autre voiture, lors d’un créneau mal négocié par exemple.
Baisser son assurance auto avec la dashcam
Si déjà plus de 30 000 voitures seraient équipées de dashcam sur les routes de France, il ne s’agit pas que d’un effet de mode. Cette installation a aussi des conséquences bénéfiques pour les assurés… et les assureurs. Lesquels proposent des réductions de primes généralement comprises entre 10 % et 15 % aux assurés dont la voiture est dotée d’une caméra. Dont le prix fluctue globalement entre 40 et 130 euros.
Des réductions de primes permises s’expliquant pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’identification du responsable d’un sinistre devient plus simple et les enregistrements vidéo facilitent le traitement des dossiers. Par ailleurs, la présence d’images limite le risque de fraude à l’assurance tout en incitant davantage les conducteurs à la prudence. Avec un risque de sinistre inférieur de 15 % à la moyenne pour les véhicules équipés de dashcam…
Quelle incidence au plan légal ?
D’un point de vue juridique, comment s’appréhende l’arrivée des dashcam dans nos voitures ? Aucune loi en vigueur en France n’interdit pour l’heure le fait de photographier ou de filmer un lieu public. Pas plus que l’utilisation d’une caméra embarquée à condition que celle-ci ne viennent pas perturber la visibilité du chauffeur.
Bémol toutefois, les images capturées par la dashcam ne sont pas libres de droit et ne peuvent donc pas être diffusées sans le consentement des personnes apparaissant sur les enregistrements. De plus, il est nécessaire de flouter les individus et les plaques d’immatriculation présents sur ces vidéos si les images sont diffusées publiquement. Face à la menace d’une atteinte à la vie privée, la dashcam a été interdite dans certains États européens.
Enfin, si aucun tribunal n’a encore eu recours à des images provenant d’une dashcam pour l’heure, ces dernières peuvent aussi montrer leurs limites pour la défense du conducteur. Notamment si ce dernier souhaite faire prévaloir les images de sa caméra embarquée sur les clichés pris par un radar automatique : l’article 537 du Code de procédure pénale fera (encore) obstacle. Pour combien de temps ?
Crédit photos : Wikimedia Commons (Domaine public/Fernost) (photo d’illustration)
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