Les actes de baptême bientôt adaptés à la nouvelle donne sociétale française ? Entendez par là au « progressime » ambiant : des formulaires « non genrés » ont été recommandés par la Conférence des évêques de France.
Des actes de baptême trop conservateurs ?
Si la stratégie de la Conférence des évêques de France (CEF) avait pour but de redynamiser la pratique du catholicisme en France, elle se sera surtout attiré les critiques contre elle. Un article du Figaro nous rappelle ainsi un fait passé sous silence. La CEF en question aurait recommandé de ne plus faire mention des termes « père », « mère », « fils » et « fille » sur les actes de baptême. Un changement souhaité qui serait censé répondre à « la situation de plus en plus complexe des familles de France » selon les mots mêmes de la Conférence des évêques de France.
Une lettre incitant à l’utilisation de documents « non genrés » dans ce sens a été adressée en décembre 2018 à tous les évêques de France. Mais n’a visiblement pas reçu beaucoup d’échos dans les diocèses pour l’instant.
Des problèmes de vocabulaire dans « de nombreuses chancelleries »
À la lecture du courrier ci-dessus, nous apprenons également qu’aux dires de Mgr Joseph de Metz-Noblat (Président du conseil pour les questions canoniques), « de nombreuses chancelleries » diocésaines, lesquelles sont en charge de tous les actes du diocèse (comprenant donc les actes de baptême), se sont trouvées confrontées à des « problèmes de vocabulaire ».
Si, pour l’auteur de la lettre, « les enfants ne sauraient être tenus pour responsables de la situation de leurs parents », il recommande dans le même temps de recourir à des formulaires de baptême s’intéressant « principalement à la personne baptisée, en faisant le simple constat de sa situation familiale, sans porter sur celle-ci un jugement moral ».
Dans la pratique, il serait alors question de reformuler l’état civil du baptisé « fils ou fille de et de » en « Noms et prénoms des parents ou des autres titulaires de l’autorité parentale». Le tout suivi des mentions d’état civil afin de disposer dans les paroisses d’un formulaire « qui paraît le plus approprié à notre époque », selon Mgr de Metz-Noblat. Une proposition qui a été émise par « pragmatisme » et non par « idéologie » aux dires de ce dernier. D’autres y verront la preuve d’un recul supplémentaire de l’Église de France…
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