Ne restera-t-il demain en France que des enfants de familles séparées ou recomposées, vivant dans des conditions économiques précaires ? Les derniers chiffres sur le sujet sont alarmants !
28 % d’enfants vivent avec un seul de leurs parents
La famille traditionnelle composée d’un père et d’une mère se jurant fidélité jusqu’à la fin de leurs jours ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir si l’on se fie à l’étude de l’Insee publiée le 14 janvier. Une étude sur les différents types de familles composant la société française qui nous indique que pas moins de quatre millions d’enfants mineurs vivent à domicile avec un seul de leurs parents, selon les chiffres portant sur l’année 2018.
Dans le détail, si 68 % des enfants mineurs vivaient encore dans une famille « traditionnelle », 21 % vivent quant à eux dans une famille monoparentale. Auxquels il faut ajouter 11 % vivant dans une famille recomposée : 7 % avec un parent et un beau-parent et 4 % avec leurs deux parents. En synthèse, ce sont donc 28 % des enfants français qui ne résident qu’avec un seul de leurs parents. Soit près du tiers !
Familles monoparentales : un fléau qui prend de l’ampleur
Irresponsabilité grandissante ? Manque de maturité des parents dans une société de la tentation et de l’immédiateté ? L’augmentation fulgurante du nombre de familles monoparentales à de quoi interpeller ! Tandis que celles-ci représentaient moins de 10 % du total en 1975, elles comptent désormais pour 24 % du nombre de familles françaises en 2018.
Quant à la répartition géographique, l’Ouest et l’Est de la France concentrent davantage les familles traditionnelles. À l’inverse, les régions méditerranéennes et les départements d’Outre-mer sont les territoires où les enfants des familles monoparentales sont les plus nombreux.
Autre point à relever, les enfants des familles recomposées sont moins présents dans les grands centres urbains, où à l’inverse la proportion d’enfants en famille monoparentale est forte.
Parmi les conséquences néfastes de cet éclatement familial, la qualité des conditions de logement : lorsque « seulement » 10% des enfants de familles traditionnelles vivent dans un logement surpeuplé, ils sont 16 % dans les familles recomposées et 23% pour les enfants de familles monoparentales.
Toujours sur le plan immobilier, en 2018 les familles traditionnelles étaient 66 % à être propriétaires de leur logement. Une proportion qui tombe à 48% pour les familles recomposées, et à 28% pour les monoparentales. L’utilité économique du mariage face aux nécessités matérielles de la vie, réalité qui déplaît aux féministes et autres progressistes, se rappelle ainsi à leur bon souvenir…
Enfants de couples séparés : et en Bretagne ?
Qu’en est-il de la situation bretonne ? Sur les 693 000 enfants mineurs vivant au sein d’une famille en Bretagne en 2018, 72 % avaient la chance de se trouver dans une famille traditionnelle. Un taux donc supérieur à la moyenne nationale (68 % hors Mayotte). Ce qui fait de la Bretagne la deuxième région française derrière les Pays de la Loire (74 %) pour sa capacité à garder un modèle familial cohérent. Se dessinent alors les vestiges de la tradition chrétienne-démocrate de l’Ouest et de ses marqueurs traditionnels.
Dans le même temps, les parts d’enfants mineurs vivant au sein d’une famille recomposée (10 %) ou d’une famille monoparentale (18 %) sont moins élevées qu’au niveau national (respectivement 11 % et 21 %).
Au total, ce sont 25 % des enfants mineurs bretons qui vivent au quotidien avec un seul de leurs parents, dans une famille recomposée ou monoparentale. Dans 80 % des cas, ces enfants vivent plus de la moitié du temps avec leur mère.
Enfin, les écarts se creusent aussi entre les différents types de familles sur le plan de l’emploi : si les deux parents ont un emploi dans près de 80 % des familles traditionnelles, ils ne sont plus que 66 % à travailler tous les deux dans les familles recomposées.
À l’opposé, les deux conjoints sont sans emploi dans 3 % des familles traditionnelles et 7 % des familles recomposées. Par comparaison, 30 % des parents à la tête d’une famille monoparentale sont sans emploi. Un hasard ? Chacun jugera !
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Une réponse à “Familles traditionnelles : des chiffres inquiétants et un éclatement qui guette”
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