« Quel sens à la vie ? ». Tel était le thème d’une soirée organisée par Alliance Vita, lundi 13 janvier à la maison des associations de Rennes.
Une réunion qui n’a pas pu avoir lieu, attaquée qu’elle a été par une soixantaine de militants antifas et LGBT (dont une large majorité de jeunes femmes vociférantes et rouges de haine), qui ont détruit une partie du matériel des quelques personnes qui préparaient l’événement, tout en usant de bombes lacrymogènes sur ceux qui cherchaient à se protéger. Des plaintes ont été déposées.
Une attaque revendiquée, qui a suscité l’intervention de la police sans que celle-ci n’interpelle qui que ce soit, alors mêmes que certains des individus étaient armés. Ils sont ainsi plusieurs parmi les sympathisants d’Alliance Vita à avoir eu des jours d’ITT. Pire encore, le loueur de salle, la ville de Rennes, a obligé les organisateurs à annuler la soirée alors qu’une centaine de personnes étaient inscrites. Prime à la violence et à la casse donc, validée par l’équipe de Nathalie Appéré.
Voici ce qu’indique le collectif Nous Toutes 35 qui revendique l’attaque :
Ce soir, lundi 13 janvier 2020, l’association Alliance Vita a voulu se réunir à la maison des associations de Rennes dans le cadre d’un cycle de formation intitulé « Les universités de la Vie ».
Ce soir, lundi 13 janvier 2020, l’association Alliance Vita a voulu se réunir à la maison des associations de Rennes dans le cadre d’un cycle de formation intitulé « Les universités de la Vie ». Nous le rappelons, Alliance Vita milite contre l’avortement, le mariage homosexuel et la PMA. C’est pourquoi une centaine de personnes se sont retrouvées pour manifester leur mécontentement face à la tenue d’une telle réunion. Car ces idées ne s’arrêtent pas à des mots mais ont de réelles conséquences sur la vie des femmes et personnes LGBTI. Humiliations, négation de droits, discriminations, agressions physiques et verbales ont lieu tous les jours. Les conséquences vont parfois jusqu’à la mort, même si cela ne fait pas toujours les gros titres. Mais les résistances existent. On ne se laissera jamais faire dans le silence et en baissant la tête. La solidarité et la créativité sont nos forces. Ce soir, la conférence d’Alliance Vita a été annulée grâce à notre détermination. Demain, nous continuerons à affirmer que l’homophobie, la transphobie et le sexisme ne sont pas tolérables et que nos vies ne constituent pas des sujets de débats.
A coup sûr, ces joyeux lurons vont écrire un compte rendu de leur soirée haute en couleur. C’est pourquoi nous lançons le #BINGO officiel de la soirée avortée d’Alliance Vita. Le principe de ce #BINGO est simple, 10 points par mot / expression énoncée dans leur texte qui ne devrait pas tarder à sortir.
Et les militants antifas de menacer ouvertement la mairie de Rennes de revenir lors des prochaines réunions prévues lundi 20 et lundi 27 janvier, au même endroit, à Rennes.
Sans réaction de la municipalité, nous serrons obligé•es de revenir à la MDE, les 20 et 27 janvier puis le 3 février, pour empêcher comme ce soir la tenue des discours homophobes sexistes et transphobes, qui plus est dans des espaces publics. pic.twitter.com/Cfp5UWQ942
— Strollad LGBTI dispac’hel breton (@LobbyLGBTBreton) January 13, 2020
De son côté, Emeric Salmon, du RN, le Rassemblement national (candidat à la mairie de Rennes dans les prochains mois), demande une réaction des autorités : « Les auteurs de cette nouvelle agression doivent rapidement être interpellés et répondre de leurs actes devant la justice. La complaisance de la majorité socialo-communiste de Rennes avec ces milices fascistes doit enfin cesser, Nathalie Appéré doit garantir à Alliance Vita comme à toute autre association de pouvoir se réunir dans le calme. Notre société ne pourra progresser que lorsqu’elle retrouvera le sens du débat serein et apaisé sans lequel il n’y a pas de démocratie »
Faut-il s’attendre à un « deuxième round » la semaine prochaine ? « On a encore rien décidé » nous confie un organisateur, excédé par les exactions de ces individus, qui oeuvrent en toute impunité depuis des mois, des années même. Les autorités quant à elles, ferment les yeux. Elles portent pourtant déjà une lourde responsabilité dans la dégradation du climat politique, depuis des années, dans la capitale bretonne…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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