Finalement, « y’a du grain à moudre », comme n’aurait pas dit mon arrière-grand-père, responsable de sept fils et d’innombrables filles, qui réparait la démographie et les moulins en Vendée, après les désastres occasionnés par le passage des génocidaires de la République, à l’hiver de 1794. Pour l’« anecdote » très enrichissante sur la guerre, dont Brégeon et Guicheteau sont des spécialistes non-chouans (éditions Perrin), je vous invite à relire l’excellent Michel Ragon réédité chez Omnibus en 2005…
Que nenni, « y’a du grain à moudre », qu’on entend ces jours-ci employé par d’éminents spécialistes de la presse officielle, appartient à ce vieux Bergeron, qui fut syndicaliste tout en sentant la cuisson du chou-fleur et le jus de charentaises. Évidemment, ni Ramirez, ni l’ineffable « Monsieur Brun » n’ont jamais utilisé pareille « segmentation de la langue parlée », vu qu’elle appartient au monde apparenté « trotskiste » auquel se rattachait malgré lui ledit Bergeron. Staliniens un jour, staliniens toujours…
Finalement, les brillants dockers du Havre, que j’ai vu défiler en large et en long avec des arguments à vous donner la chair de poule, ont gagné que les énormes navires porteurs de « containers » vont se décharger à Anvers ou Rotterdam plutôt que sur leurs quais, reproduisant la sottise de leurs confrères marseillais qui, jadis, firent la désolation de la Joliette au bénéfice de Gênes ou de La Spezia. Pareillement, les « conducators » des rames du métro parisien vont bientôt être au chômage, vu l’accélération de la mise en automatique de leurs lignes de bétaillères. C’est du pur chavisme ou je me les mange…
Voilà où conduisent les principes usagers défendus par Mélenchon et son bon Coquerel, qui parlent à tort et à travers du peuple et de la révolution. Cette fin de semaine, ils auraient pu lire le gagne-petit Onfray, qui néanmoins sa propension à nous la faire anarchiste, proférait une vérité première : « Les révolutions sont des girations qui reconduisent les plus modestes à leur point de départ ! » C’est vérifié siècle après siècle, et ce ne sont pas les gilets jaunes qui le démentiront. Les pauv’gens reprennent le travail en maugréant à la fin du fin. N’en déplaise…
Il faut être un partisan avéré du goulag pour les riches, comme « Monsieur Brun » ou son acolyte, le beau Bérenger du RER, pour ne pas voir qu’ils se la font mettre avec la formulation du prince Édouard, grand vizir du petit roi, sur un « pivot » qui n’a rien à voir avec le passeur d’Apostrophes. L’autre, le « Pivot », avec un P majuscule, retourne dans le Beaujolais, prudent comme il sait l’être, quand la tempête souffle. C’est pas lui, non Madame, qui a accueilli l’élégant Matzneff dans sa tournée jadis mirobolante.
MORASSE
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