Nous avons évoqué cette semaine l’agression dont ont été victimes deux policiers, à Rennes, du côté de Villejean. Tandis que ces exactions, visant aussi bien les policiers que les citoyens civils, se multiplient dans la capitale bretonne, le Rassemblement national, par la voix de son candidat aux municipales Emeric Salmon, dénonce la responsabilité de la gauche rennaise dans cette explosion de violence.
Deux policiers sont intervenus le 6 janvier sur un flagrant délit de vente de résine de cannabis, rue Bourbonnais près de la dalle Kennedy à Villejean. Le dealer présumé, âgé de 19 ans, tente de prendre la fuite, puis se rebelle avec violence – il mord l’un des policiers et en blesse un autre au genou. Les policiers sont ensuite pris à partie par une bande et doivent se dégager avec leur bombe lacrymogène en attendant les renforts. On ose imaginer la cabale médiatique s’ils avaient fait usage de leurs armes pour pouvoir se dégager alors qu’ils étaient menacés et en état de légitime défense donc…
Quoi qu’il en soit, Emeric Salmon n’y va pas avec le dos de la cuillère dans un communiqué adressé à la presse. « Cet évènement illustre une nouvelle fois les conditions de travail de plus en plus difficiles des policiers rennais ainsi que le calvaire subi quotidiennement par les habitants des quartiers de Villejean, du Blosne, de Maurepas, de Cleunay ou des Clôteaux. Halls d’immeubles squattés par des dealers, vols, violences, dégradations… les Rennais qui le peuvent tentent de fuir ces quartiers. Sous le poids de l’immigration massive et du laxisme total à l’égard des racailles, l’ordre n’y existe plus » explique celui qui espère renverser Nathalie Appéré et mettre fin au règne sans partage du Parti socialiste dans la cité, dans quelques mois.
« La responsabilité de la gauche rennaise, en place depuis 40 ans, est immense. Sacrifiant les habitants sur l’autel du fameux “vivre-ensemble”, elle y a favorisé le communautarisme et les caïds. J’apporte tout mon soutien aux policiers. Comme les pompiers, ils sont en première ligne pour assurer notre sécurité. Je pense également aux habitants de ces quartiers, bien souvent laissés pour compte. En choisissant ma liste en mars prochain, les Rennais auront l’occasion de retrouver enfin la tranquillité et l’ordre public ».
Nathalie Appété botte en touche
De son côté, Nathalie Appété botte en touche : « La sécurité est une compétence régalienne de l’État » explique-t-elle, à raison d’ailleurs, lors d’une réunion publique. Elle a toutefois la possibilité d’augmenter et d’armer sa police municipale, ce qu’elle ne fait pas. Son équipe municipale semble totalement impuissante (cela n’a jamais été dans l’ADN du PS) face à l’explosion des violences, des trafics, et de la violence gratuite à Rennes, comme dans de nombreux autres territoires d’ailleurs.
Parmi les autres candidats à la mairie de Rennes, Carole Gandon (LREM), Missi Dominici d’Emmanuel Macron, qui préconise de tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance, de renforcer la police municipale et de créer une brigade verte circulant à vélo ou à cheval pour « prévenir les incivilités ». Les dealers doivent bien rigoler…
Du côté de la droite « traditionnelle », on attend les propositions de Charles Compagnon, de toute façon inaudible, la droite bretonne, à quelques exceptions près, n’ayant globalement plus grande différence politique avec les soutiens d’Emmanuel Macron…
Photo d’illustration : DR
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