La justice a demandé que soient de nouveau affichée dans les gares franciliennes une campagne de promotion de l’association Alliance Vita . Une association qui milite notamment contre la banalisation de l’avortement.
Sur injonction par Twitter d’Anne Hidalgo, maire de Paris (qui dénonçait au passage un visuel qui n’était pas affiché), deux régies d’affichage, Media Transports puis Exterion avaient annoncé le retrait partiel ou total de la campagne d’affichage d’Alliance VITA qui se déroulait jusqu’ici paisiblement depuis le 31 décembre en région parisienne.
« La campagne « La société progressera » prône, en forme de vœux pour 2020, le respect de la paternité, de la maternité et de la différence » explique l’association, alors que dans le même temps, Anne Hidalgo n’a jamais appelé à la censure concernant la promotion des associations LGBT dans le métro parisien, par voie d’affichage notamment, signe d’un manque d’équité évident.
Reconnaissant l’arbitraire de la censure subie par sa campagne La société progressera, le tribunal judiciaire de Paris demande à la régie Média Transports de replacer les deux affiches (de soutien à la paternité et à la maternité) qu’elle avait retirés jeudi 2 janvier sans préavis, et sans même alerter l’association. Une gifle pour Anne Hidalgo.
Pour Tugdual Derville, délégué général de l’association : « Cette décision de justice est certes une victoire pour Alliance VITA et les causes qu’elle défend avec dignité ; c’est aussi, et surtout, une victoire pour la liberté d’expression contre toute police de la pensée. Plus généralement, que les mots paternité et maternité sobrement promus aient pu être interdits de cité alors que tant de visuels publicitaires agressifs ou consuméristes s’imposent aux Français appelle un sursaut de la conscience auquel nous espérons contribuer par cette campagne et son retentissement imprévu. »
Photo d’illustration : DR
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