L’accroche est lourde et la question dramatique, mais elle semble bien devoir se poser au regard des déboires d’une libraire des Hauts-de-Seine.
Mécontente de sa banque…comme tout le monde !
Julie Goislard est une libraire sans histoire, et plus globalement une Française « lambda », normale, qui travaille, paie ses impôts et tâche d’éduquer ses enfants. Comme tout un chacun, elle est régulièrement confrontée à des problèmes administratifs des divers services auxquels elle fait appel, en l’occurrence, sa banque.
La liste des mécontents serait certainement très longue si l’on demandait aux lecteurs de Breizh Info s’ils avaient déjà connu des difficultés pour obtenir une réponse de leur banquier, passer un virement, administrer des comptes en lignes, obtenir un rendez-vous, ouvrir ou clore un compte.
La Société Générale sans pitié
De façon on ne peut plus ordinaire, Julie Goislard a exprimé ses griefs via son compte Twitter. Son terminal de paiement, fourni par sa banque, la Société Générale, ne fonctionnait pas, causant des difficultés à ses clients, et le problème n’était qui plus est pas nouveau.
Ce message qui aurait dû susciter quelques réponses bienveillantes de ses contacts a débouché sur une réaction aussi violente que démesurée de la part de la Société Générale qui a décidé de fermer tous ses comptes. Compte professionnel, compte personnel, compte joint, et même le compte de sa fille de 9 ans. Tant pis pour les neuf années d’ancienneté !
Une mesure tyrannique exécutée après un coup de fil menaçant et dont il est permis de se demander la raison. La Société Générale serait-elle en perte de vitesse ? Voudrait-elle faire comprendre à ses clients qu’elle est susceptible de leur créer de graves ennuis à la moindre plainte et qu’il vaut mieux rester docilement dans son giron ?
Est-ce une méthode appelée à devenir courante, y compris chez les concurrents de la Société Générale ?
L’argent est bel et bien le nerf de la guerre et le pouvoir de la banque apparaît bien plus puissant que celui de n’importe quel dirigeant politique. Les plafonds de retrait en sont d’autres preuves évidentes.
L’agence de Clicly, la ville de Julie Goislard, a déclaré qu’il s’agissait en fait d’une réaction suite à un découvert, ce qui a été démenti par la principale concernée. Dans un rendez-vous entre le directeur de l’établissement et elle, l’homme aurait dit qu’il fallait bien trouver un prétexte à la fermeture du compte…
AR
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